Sida : le monde peut mettre fin à la maladie avec des communautés
Le 1er décembre 2023 est une journée mondiale, consacrée à la lutte contre le Sida. Le thème développé cette année est celui du leadership des communautés. Selon les mots de la Directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima, "il est possible de mettre fin au sida, c’est à notre portée". Pour emprunter la voie qui met fin au sida, le monde doit confier le leadership aux communautés".
« Confier le leadership aux communautés » est le thème choisi cette année pour sensibiliser sur la lutte contre le Sida, avec des communautés qui montrent la voie. Les organisations communautaires de personnes vivant avec le virus d’immunodéficience (VIH), exposées au risque ou touchées par le virus sont en première ligne des progrès de la riposte à la maladie. Ainsi, les collectifs de personnes vivant ou exposées au risque d’infection, sont chargées de faire le lien entre les patients et les services de santé publique.
Selon l’Onu, ces communautés sont d’ailleurs au cœur des progrès réalisés en matière de lutte contre le Sida. C’est pour ces diverses raisons que le secrétaire général de l’Organisation mondiale, António Guterres, appelle à libérer le potentiel du leadership communautaire, à travers un rôle plus important donné à ces organisations dans l’élaboration des programmes de lutte contre le Sida, un soutien financier plus important et un environnement réglementaire plus favorable pour faciliter le rôle de ces communautés dans la lutte.
Persévérer pour mettre fin à la menace
Les décès liés au sida ont chuté de près de 70 % depuis 2004, année la plus meurtrière, et le nombre de nouvelles infections à VIH est au plus bas depuis les années 1980. "Pourtant, aujourd’hui encore, chaque minute, une personne meurt du sida" relève António Guterres pour qui, "nous pouvons et nous devons mettre fin à la menace qu’il fait peser sur la santé publique d’ici à 2030".
Pour atteindre cet objectif, il faut mettre en application l’idée de « confier le leadership aux communautés », souhaite António Guterres. "C’est grâce à elles qu’il sera possible d’éliminer le sida, en soutenant celles et ceux qui sont en première ligne que nous gagnerons la lutte contre le sida", assure le secrétaire général de l’Onu qui souligne que "le leadership des communautés doit donc être au cœur de tous les plans, programmes et budgets et de toutes les activités de suivi en lien avec le VIH".
Besoin accru de financements
La lutte contre le sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire souffre d’un déficit de 8 milliards de dollars par an. Sur cette base, António Guterres estime qu’il faut accroître le financement des programmes locaux menés par des personnes vivant avec le VIH ainsi que celui des initiatives de prévention conduites par les communautés.
Fin 2022, 39 millions de personnes vivaient avec le virus d’immunodéficience humaine (VIH) à travers le monde.