Togo-Coton : du mieux pour la campagne 2023-2024

La Nouvelle société cotonnière (Nsct) a annoncé soixante-dix mille (70.000) tonnes de récolte pour la campagne 2023-2024. C’est une bonne performance, si l’on se réfère à la saison précédente qui avait enregistrée 46 500 tonnes. Les résultats sont encourageants pour les membres du Conseil d’administration de la Fédération nationale des groupements des producteurs de coton (Fngpc Coop-CA).

Fevrier 19, 2024 - 07:35
Fevrier 19, 2024 - 19:19
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Togo-Coton : du mieux pour la campagne 2023-2024

Selon Martin Drevon, directeur de la société cotonnière, "cette évolution est le fruit des efforts conjugués des cotonculteurs, des techniciens dans leur ensemble, mais aussi des évolutions structurelles et technologiques sur le terrain".  

La superficie cultivée est passée de 66 017 hectares avec un rendement de 705 kg/ha à près de 79 200 hectares exploités, affichant un rendement de 815 kg/ha, indique la Fngpc Coop-CA qui reste convaincue qu’il y encore "des efforts à fournir pour une meilleure croissance".

L’engouement des producteurs, la subvention des intrants par le gouvernement qui a revu à la baisse le prix des engrais (14.000 F CFA/sac au lieu de 25.000), ont été les actions qui ont frayé la voie du succès, selon le président du Conseil d’Administration de la Fngpc Coop-CA, Koussouwè Kourouféï.

De plus, pour cette même campagne cotonnière, et dans le souci d’encourager les producteurs de coton, le prix d’achat du coton graine a été revu à la hausse pour le premier choix, fixé à 300 FCFA contre 254 FCFA auparavant.

Les défis étaient importants

Beaucoup de difficultés ont été enregistrées dans la production du coton au Togo. Si bien que la filière cotonnière a connu durant les dernières saisons, des résultats anormalement faibles, dus aux crises climatiques, aux ravages des champs de coton par des insectes, notamment les Jassids, partout sur le territoire national et en Afrique de l’Ouest. Alors que la Nsct, avait mis les moyens techniques et des mesures d’accompagnement nécessaires pour la réussite de ladite saison.  

Les responsables de la Fédération nationale des groupements des producteurs de coton (Fngpc), avaient également expliqué la situation par l’émergence de certaines cultures (allusion au soja) dont la main-d’œuvre est peu coûteuse, et qui ont un prix attractif.

Les conséquences de cette situation ont généré des régressions significatives de 67 186 tonnes pour la campagne 2020-2021, 52 000 tonnes pour la période 2021-2022 et 46 595 tonnes pour la dernière, 2022-2023.

Perspectives prometteuses ?

Au niveau de la Nsct, l’on fait savoir que les résultats positifs de la saison 2023-2024 découlent d’actions de remobilisation des acteurs de la filière et d’une meilleure gestion des risques divers, concernant surtout ceux liés aux aléas climatiques. 

Koussouwè Kourouféï sollicite que le gouvernement "aide les cotonculteurs à mécaniser la filière pour mieux surmonter les difficultés de production". Comme pour dire que la production cotonnière est sur la voie de la professionnalisation.

La Fngpc Coop-CA reste confiante sur les productions à venir, comptant sur les achats assurés par les usines textiles qui se sont installées sur la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA).

Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews