Togo: des mesures pour lutter contre le ravage de la chenille légionnaire
L’un des problèmes de l’agriculture togolaise est le ravage de la chenille légionnaire. Apparue en 2016 au Togo, le ministère en charge de l’agriculture à travers ses partenaires a pris des dispositions pour lutter contre la Chenille Légionnaire d’Automne (CLA).
Ces appuis ont permis d’acquérir des insecticides, des équipements de traitement et de protection individuelle, de former plusieurs acteurs dont des producteurs et des techniciens de l’ICAT(Institut de Conseil d'Appui Technique) et des Directions Régionales de l'Agriculture. Ils ont aussi permis d’organiser des rencontres de partage d’informations entre tous les acteurs impliqués dans la gestion de ces ravageurs, d’évaluer les attaques sur le maïs, d’obtenir la perception des producteurs sur ces ravageurs et de recruter deux consultants chargés d’appui.
Le but est d’apporter une aide d’urgence aux producteurs sinistrés et d’observer une réponse directe et immédiate à la situation d’urgence suite à l’invasion de cet insecte nuisible sur les principales cultures vivrières au Togo. Cette intervention vise à lutter contre l’invasion de la chenille légionnaire d’automne et à réduire les pertes de productions de maïs, de riz…
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Pour la campagne agricole, 2022-2023, la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) a à son actif : 9 546 litres de bio-insecticides, 1250 litres d’insecticides chimique de synthèse, 500 pulvérisateurs à pression entretenue d’une capacité de 16 litres, 500 Equipements de protection individuelle (EPI, composé de combinaison, de masque à gaz, d’une lunette de protection, d’une paire de bottes et d’une paire de gang),500 pièges à phéromones, 500 potences métalliques (support des pièges à phéromones), 500 phéromones.
Ces matériels et équipements ont été mis à la disposition des directeurs régionaux afin que ces derniers les distribuent aux agriculteurs. Ainsi, il est demandé aux producteurs sinistrés de prendre attache avec les directeurs régionaux pour les interventions d’urgence.
Aussi, des formations sont prévues pour renforcer les capacités de 360 producteurs de maïs sur la reconnaissance de la CLA, l’évaluation des taux d’infestation aux champs, la connaissance des seuils de traitement suivant les stades de développement de la culture, les techniques d’application des pesticides, l’usage rationnel et sécuritaire des pesticides, le management d’une entreprise de prestataire de service de traitement phytosanitaire.
Il faut par ailleurs relever que trois missions ont été effectuées sur le terrain en vue d’appuyer les producteurs, surtout ceux des ZAAP (Zones d'Aménagement Agricoles Planifiées).