Togo : « amener les autres à connaître et à ne pas avoir peur des animaux »

Une grande passion pour les animaux d’une femme, courageuse, battante amène toute une famille à aimer, chérir et protéger les animaux. De cet amour naît la mise en place d’une ferme qui au fil des années a réussi à avoir plus de quatre-vingt (80) espèces d’animaux d’origine africains et togolais.

Novembre 25, 2022 - 12:33
Novembre 25, 2022 - 12:40
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Togo : « amener les autres à connaître et à ne pas avoir peur des animaux »
Plus de 80 espèce d'animaux à découvrir à Fauna Cultura zoo

Commencé avec des tortues qui ont aujourd’hui les cinquantaines d’années, Fauna Cultura zoo est une ferme d’élevage privée, un mini-zoo à Avatamé Adidogomé, à Lomé. Elle est née du choix d’une personne de vivre sa passion en hébergeant à son domicile des animaux rares. L’accumulation de plusieurs différents types d’animaux et les différents cries de ces derniers attire la curiosité et de l’entourage qui s’intéressent de plus en plus à ces derniers et passe souvent les admirés.

Partir de là, net l’idée de faire payer l’entrée afin de pouvoir mieux entretenir les animaux. « Le but c’est de faire découvrir les animaux qu’on a ici au Togo et en Afrique et d’enlever cette peur injustifiée que l’on a pour les animaux » a expliqué Naïda Sambo, gérante de Fauna Cultura Zoo. C’est rare dans un zoo ou dans une ferme de permettre aux gens de s’approcher autant des animaux ou de toucher certains a-t-elle ajouté.

A la différence de la plupart des fermes au Togo, Fauna Cultura est une ferme ouverte au public. Pour découvrir ces animaux qu’ils n’ont jamais vus, les visiteurs payent en contrepartie quelque chose pour aider la ferme à soigner, nourrir, à payer les employés.

Plusieurs grandes catégories d’animaux sont à découvrir sur ce site à savoir les oiseaux (les oiseaux rapaces, les oiseaux du jour, de la nuit, les frugivores, les carnivores, l’autruche…), les mammifères (mammifère à quatre pattes, les jeunettes, les singes, les civettes, les porcs-épics, l’hyène, le caracal…), les reptiles (les varans, les crocodiles, tortues, serpents…), ainsi que les dromadaires encore appelés chameau.

Ces animaux viennent soit d’autres élevages, d’autres fermes, soit de la chasse (les petits des animaux tués en saison pour la chère), soit par échange d’animaux avec d’autre zoo ou par abandon.

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Quelques difficultés sont souvent rencontrées à Fauna Cultura comme dans tout élevage. Il s’agit de la mortalité, « l’animal ne sait pas dire quand il ne va pas bien. Il y a donc des soins vétérinaires qui viennent souvent. Mais c’est difficilement qu’on sait ce qu’il a précisément » a affirmé Naïda. En tant que ferme privé, il y a la lourde charge de nourrir quotidiennement cette grande population d’animaux (en viande vivante ou morte, fruits, légumes, insectes, fleurs...) qui revient très coûteuse et très onéreuse pour la charge d’une seule personne.

Une autre grande difficulté rencontrée est le refus de certains visiteurs à acheter leurs tickets. « Plusieurs pensent que nous devons les laisser rentrer gratuitement parce que nous sommes une ferme. Or nous avons des charges quotidiennes comme nourrir les animaux et aussi les enclos se détériorent au fil des années et qu’il faut rénover. C’est donc une difficulté de devoir expliquer à chaque fois le bien-fondé de ce que nous faisons. » affirme la gérante.

Fauna Cultura a pour perspective de s’agrandir, d’avoir les lions, les girafes, les éléphants tout en reconnaissant que ces animaux sont beaucoup plus énormes, nécessitent donc assez d’espace et plus de nourritures. Un autre objectif est la sensibilisation, amener le Togolais à savoir qu’un animal n’est pas méchant en soi « si un animal est agressif c’est soit parce qu’il a été agressé par les humains, soit il protège ces enfants, soit il ne va pas très bien. Et il y a aussi des animaux qui sont naturellement agressifs » a expliqué Melle Sambo.

Fauna Cultura a également un restaurant, un bar, un hôtel et un espace loisir pour l’organisation des fêtes d’entreprise, d’anniversaire et autres.

Elom SOGBALI Linguistique, journaliste et animatrice