Togo : bientôt une usine de production d’engrais phosphatés
Le Togo, pays riche en phosphates sera accompagné pour développer une industrie productrice d’engrais. "Cela peut se réaliser sur une période de trois à cinq ans", avait estimé Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à l’issue des travaux de la Table ronde de haut niveau qui s’est tenue, du 30 au 31 mai 2023 à Lomé.
Comme pour matérialiser le projet, le Togo et le groupe marocain de l’Office chérifien des phosphates (OCP), ont conclu dans la foulée un accord pour l’implantation d’une usine locale de production d’engrais phosphatés.
Pour l’implantation de la future usine d’engrais phosphatés, le Togo bénéficiera de l’expertise et de la technologie du groupe marocain OCP, spécialisé dans l’extraction minière, la transformation industrielle. L’Office chérifien excelle dans la chaîne de valeur des phosphates. Le Groupe dispose d’un accès exclusif à plus de 70% des réserves mondiales de phosphate.
Au Togo, le phosphate est exploité par la Société nouvelle des phosphates (SNPT), active à Hahotoé et Kpogamé, deux localités situées dans la région Maritime.
Un autre accord, signé avec l’Office chérifien des phosphates, porte sur la promotion de la mécanisation de l’agriculture, l’objectif étant de faciliter les services de mécanisation du secteur au Togo.
Les deux accords ont été signés par le ministre en charge de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural, Antoine Lekpa Gbegbeni et la ministre déléguée, chargée de l’Energie et des mines, Mila Aziable ainsi que le directeur général Afrique de l’OCP, Mohamed Anouar Jamali.
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Dix-sept pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Sahel ont signé le 31 mai 2023, un accord contenu dans la « Déclaration de Lomé » sur les engrais et la santé des sols. Cette entente avait pour objectif de tripler la consommation d’engrais d’ici à 2035, pour doubler la productivité agricole, et donc pour assurer la sécurité alimentaire des populations.
Pour soutenir cette initiative, la Banque mondiale, a annoncé un milliard et demi (1,5) de dollars supplémentaires d’aide pour le secteur agricole, d’ici 2024, en plus des quatre (04) milliards déjà engagés.