Togo : apparition de la Peste porcine dans la région de la Kara
Un arrêté du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural, Antoine Lèkpa Gbégbéni a annoncé la mauvaise nouvelle, le 12 juillet 2023. Les porcs métis de la ferme d’élevage « BIO INTEGRALE », dans le village d’Agbalossi (canton d’Awandjelo), dans la préfecture de la Kozah, sont déclarés infectés par le virus de la Peste porcine africaine (PPA).
La situation a nécessité "l’abatage et la destruction de tous les porcs ainsi que leurs produits dérivés dans toute la ferme, l’interdiction de mouvements des suidés, de leurs dérivés ainsi que du matériel d’élevage et des aliments dans la zone d’infection pour une durée d’un mois", indique l’arrêté dont Nzaranews a eu copie.
"Une indemnisation sera accordée à l’éleveur dont les animaux ont été abattus et détruits par les services vétérinaires, selon la grille d’indemnisation en vigueur", précise encore la décision ministérielle.
Dans un communiqué conjoint publié le 04 juillet 2023, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural et son homologue de la Santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, avaient déjà alerté les éleveurs, sur « des cas isolés de mortalités de volailles et de porcins dans certains élevages », puis de préciser que « ces mortalités sont dues au non-respect des mesures de prophylaxie et de biosécurité recommandées ».
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Tout en invitant tous les éleveurs à « plus de vigilance » et au « strict respect » des mesures de biosécurité, afin de mettre leurs exploitations à l’abri de toute infection majeure, les signataires du communiqué avaient également rappelé aux éleveurs que la période de juin à octobre est généralement propice à l’apparition de la grippe aviaire (GA) et de la peste porcine africaine (PPA).
Impact de la PPA au Togo
Des cas de Peste porcine africaine (PPA) sont régulièrement détectés au Togo. La propagation rapide de la maladie, considérée comme endémique dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, est due à son caractère hautement contagieux et à la capacité du virus à persister durant de longues périodes dans un milieu riche en protéines, notamment dans les produits carnés.
En cas d’apparition du virus il n’y a souvent pas d’autre choix que d’abattre les élevages. Le Togo a signalé son premier foyer en 1997 et depuis lors, la maladie persiste activement dans le pays. En juin 2019, le pays a enregistré la vague la plus importante avec 31 foyers signalés. En cumul au cours de cette même année, mille (1000) cas ont été notifiés dans une population à risque de trois mille (3000) porcs et 600 ont été détruits par les Services Vétérinaires.
