Journée mondiale de l'eau : l’eau pour la paix !
La Journée mondiale de l'eau a été observée le 22 mars 2024, sous le thème « L'eau pour la paix ». L’Organisation des Nations unies (Onu-Eau), a rappelé à cette occasion qu’il est urgent de gérer cette ressource essentielle, l’accès à l’eau étant un « droit humain ». L’eau est aussi un important « facteur de prospérité et de paix », explique un rapport de l’Organisation mondiale qui souligne les avantages de la gestion de l'eau en tant que vecteur de paix, en présentant des mécanismes et des outils efficaces pour renforcer la coopération et prévenir les différends liés à l'eau.

« L’eau pour la paix », selon le texte onusien, évoque l’idée que l’eau peut favoriser la paix si elle est partagée et protégée, guidant le monde à travers des situations difficiles liées à la politique, à l’environnement et à la société. Les conflits pour l'accès à l'eau se multiplient, exacerbés par le changement climatique et la croissance démographique. Ces tensions peuvent entraîner des affrontements entre nations et communautés qui continuent de survivre avec un accès inégal ou limité à l’eau potable dont l’accès reste vital pour la santé, la dignité et le développement.
"Sans accès à une eau propre, les populations sont exposées à toute sorte de maladies ; sans eau, il n’y a pas d’électricité et aussi pas de production agricole (sécurité alimentaire) ; pas d’industries" expliquent des spécialistes de l’Onu qui dévoilent que "65% de tous les emplois sur la planète, y compris 80% des emplois dans les pays en voie de développement, sont directement dépendants de l’eau". Comme pour signifier que l’eau et la prospérité sont directement liées.
Selon l’Onu, 2,2 milliards de personnes dans le monde manquent d’accès à l’eau potable pendant une partie de l’année, malgré les progrès. 80% de ces personnes vivent en milieu rural.
L’objectif pour l'accès universel à l'eau en difficulté
La communauté internationale s'était engagée à garantir à tous, l'accès à l'eau potable et à des services d'assainissement d'ici 2030. Cet objectif ne semble plus réaliste. Bien au contraire ! L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) estime même que les inégalités vont continuer de se creuser, à cause notamment du changement climatique. « Le réchauffement de la planète perturbe gravement le cycle de l’eau », constate-t-elle. Ainsi, certaines régions dans le monde sont frappées par des inondations dévastatrices alors que d’autres régions subissent des sécheresses extrêmes.
En 2022, la moitié de la population mondiale a été confrontée à de graves pénuries d’eau, pendant une partie de l’année.
Une action collective pour l'accès universel à l'eau
L'Onu demande à ce que l’accès à l’eau soit une priorité de tous les investissements à venir pour l’adaptation au changement climatique. Et pour éviter des conflits, elle recommande que les nations intègrent la coopération dans le domaine de l'eau au cœur de leurs agendas, notamment pour faire face aux défis climatiques, migratoires et politiques, soulignant l'importance de l'eau pour la prospérité et la paix globales. Autrement dit, il faut trouver des accords juridiques entres les pays qui se partagent une ressource en eau, en quelque sorte une diplomatie de l’eau.
"En unissant les efforts pour une gestion durable de l'eau, nous pouvons améliorer l'harmonie mondiale, démontrant que l'eau peut être un puissant outil pour sortir des crises", estiment les spécialistes de l’Onu.
Cette campagne, menée conjointement par l'Unesco et la Cee-Onu au nom de l'Onu-Eau, met en valeur le rôle central de l'eau dans la promotion de la paix, de la prospérité et de la prévention des conflits.