Alimentation : faites attention à la consommation de la viande du porc
Avec le poisson, le poulet et le boeuf, le porc est une viande très prisée par les togolais. Les points de vente de la viande de porc communément appelés "Aglouzadrome" ou "Aglouzaterie", se sont multipliés au fil du temps ces derniers années. D'ailleurs, ils sont facilement repérables près des grands carrefours, bars et coins chauds de Lomé. Mais consommer cette viande présente certains risques qu'il ne faut pas du tout négliger.
D'après le journal le Monde, en 2017, un total de 11 millions de décès dans le monde, soit un sur cinq, étaient attribuables à un mauvais régime alimentaire. C’est plus que le tabac (8 millions de morts chaque année).
D'ailleurs selon le Point, la quasi-totalité de ces décès a été provoquée par des maladies cardiovasculaires, et le reste par des cancers et le diabète de type 2, souvent associé à l'obésité et aux modes de vie (sédentarité, alimentation déséquilibrée).
C'est dire combien l'alimentation peut un facteur de mortalité important pour les humains.
Selon les recherches et recoupements d'un mémorant togolais en Biotoxicologie à Dakar au Sénégal, les dangers potentiels liés à la consommation de la viande du porc proviennent des sources de toxicologie de l'animal lui-même en premier et de l'utilisation de l'homme ensuite.
"En principe les dangers potentiels venant de la consommation abusive ou non de la viande de porc sont multiples en fonction des causes et des sources d'intoxication notamment la qualité de conservation de la viande, la qualité de la viande, le niveau de cuisson de la viande en l'occurrence pour se débarrasser des larves de parasites qui peuvent cause à l'homme de grave maladies parasitaires comme celle du ténia.
La viande de porc étant aussi une viande relativement graisseuses, sa consommation a l'excès sans activité physique pour brûler les graisses accumulées peut entraînées de maladie comme l'apparition de graisse dans les selles, ou la monté du cholestérol.
Mais le danger principal lié à la consommation de la viande porc c'est de chopper le ténia, un vers dont les larves se retrouvent dans la viande et qui une fois dans l'organisme humain notamment dans le tube digestif va se développer et même se reproduire" a indiqué Frédéric Oubonte Bonfo, Mémorant togolais en Biotoxicologie à Dakar au Sénégal.
Outre ces remarques sur le maniement de la viande, il faut aussi s'assurer que cette dernière est bien cuite.
Le Centre René Labusquière, Institut de Médecine Tropical en France va plus loin en révélant que manger du porc cru ou mal cuit n’est généralement pas une bonne idée à cause du risque la cysticercose.
Ledit centre insiste sur le fait que l’homme peut s’infecter de deux manières : en consommant de la viande de porc infestée qui n’est pas suffisamment cuite ou en ingérant des aliments ou de l’eau contaminée par des matières fécales et contenant des œufs, ce qui entraîne le développement de cysticerques contenant des formes larvaires de Taenia solium (cysticercose).
"Ces œufs sont très résistants et peuvent survivre dans le milieu extérieur pendant plusieurs mois, voire années", affirme le centre.
Une fois dans l’organisme, les larves peuvent se développer dans les muscles, la peau, les yeux et le système nerveux central où ils peuvent entraîner une neurocysticercose qui peut être fatale.
"La cysticercose atteint les deux sexes. Elle est observée à tout âge y compris chez les nourrissons", explique le Centre René Labusquière.
La cysticercose affecte plus de 50 millions de personnes dans le monde et entraîne plus de 50 000 décès chaque année. Elle a été ajoutée par l’OMS à la liste des maladies tropicales négligées.
Selon les informations, actuellement la maladie est très fréquente dans les pays en développement mais largement sous-estimée. Des pays comme le Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Burkina-Faso, et le Togo sont notamment cités.
Pour éviter cette maladie, il est conseillé d’éviter que les porcs aient accès aux matières fécales humaines en ne leur permettant pas de divaguer librement, en les vaccinant et en procédant à des traitement antihelminthiques de masse.
"Les mesures spécifiques comportent, outre le déparasitage des porteurs de T. solium, la lutte contre le péril fécal, le renforcement de l’hygiène des aliments et de l’eau, le contrôle des élevages de porcs, l’interdiction de l’abattage clandestin des porcs, l’inspection vétérinaire de la viande de porc", ajoute le centre.