UEMOA-BOAD : produire de l'énergie à partir des déchets ménagers et industriels
Dans le cadre du plan d’action de la stratégie des responsabilités sociétales des entreprises (RSE), la Banque ouest africaine de développement (BOAD) a organisé le 30 juin 2023, un atelier de partage des conclusions et recommandations de l’étude sur la gestion durable des déchets ménagers et industriels dans les états membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en vue de la production d’énergie.
La rencontre a permis aux participants de suivre, à travers des publications, les expériences et enseignements concernant la méthode de collecte et de gestion des déchets jusqu’à leur valorisation en énergie électrique ou en biogaz. L’objectif visé était d’amener les délégués à comprendre le processus de traitement des déchets qui aboutit à la production de l’énergie, vitale pour le fonctionnement des industries.
Les délégations présentes ont également pu identifier les meilleurs projets de création des énergies renouvelables qui peuvent être soutenus financièrement. Plus d’un million de tonne de déchets ménagers et agroindustriels sont produits chaque année par les huit pays de la zone UEMOA. Ces déchets constituent des sources de pollution et de risque pour les services urbains. Selon les statistiques, le Togo génère 548.000 tonnes de déchets (toute nature confondue) par an. Le ratio Kg/habitant/jour est de 0,50.
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Manque de financements
Tous les pays de l’espace UEMOA disposent des programmes, stratégies et cadres réglementaires régissant la gestion des déchets solides ménagers sur toute la chaine de valeur, de la production jusqu’à la valorisation. Mais « les Gouvernements ont du mal à mettre en application les différents axes de gestions des déchets ménagers, tels que décrit dans leur document de stratégie malgré l’ouverture au secteur privé », selon un document conjoint fournit par la BOAD qui recommande la valorisation et la transformation des déchets en énergie.
Une étude réalisée par la Banque et dévoilée le 30juin 2023, révèle que « le financement reste un enjeu majeur de la filière de gestion et de valorisation des déchets dans les pays étudiés. Le manque de moyens ou de structures de financement adéquats freine l'amélioration de la gestion des déchets. On note tout de même l’existence de plusieurs initiatives qui ont contribué à renforcer la filière dans les différents pays notamment le partenariat public privé, la mise en place de nouveaux moyens de financement et l’ouverture à la collaboration avec les bailleurs de fonds internationaux et les ONG ».
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Les projets privés de valorisations énergétiques des déchets sont encore difficilement rentables sans subvention, et par conséquent ne sont pas souvent bancables.
