Sommet sur le climat : parviendront-ils à orienter les politiques et les actions climatiques ?
La 28e conférence sur les changements climatiques doit démarrer ses travaux ce 30 novembre dans la capitale des Émirats arabes unis, Dubaï, et ce jusqu’au 12 décembre 2023. Plus d’un de par le monde s’interrogent sur l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C. Les catastrophes climatiques se multiplient, les records de températures sont sans cesse battus, les réfugiés climatiques n’ont jamais été aussi nombreux. Peut-on éviter un nouvel échec de la diplomatie climatique ?
Une étude le rappelle si bien : "le changement climatique est responsable de la perte de milliers de milliards de dollars chaque année pour les économies mondiales, les pays les moins développés subissant l'immense majorité du fardeau". Selon cette étude conduite par l'université américaine du Delaware, rien que sur 2022, à l'échelle mondiale, "le changement climatique a entraîné une perte de 6,3% du Produit intérieur brut mondial", soit 1.500 milliards de dollars, en termes de richesses.
Ces chiffres dévoilés prennent en compte aussi les conséquences directes du changement climatique sur l'agriculture, la productivité des pays, l'énergie et sur des investissements.
L’Afrique australe et l’Asie du sud-est, sont particulièrement touchées avec des pertes du PIB, respectivement de 11,2% et de 14,1%. À l’inverse, certains pays développés, notamment en Europe du Nord, ont vu leur Produit intérieur brut (PIB) augmenté. Mais cela pourra "s’inverser", alertent les auteurs de l’étude pour qui, les participants à la COP28, devront avoir en tête cette éventualité quand il sera question des fonds destinés à aider les pays pauvres, à faire face au changement climatique.
Qu’en est-il du fonds "pertes et dommages" pour les pays les plus vulnérables ?
L’Organisation des Nations unies estime les besoins des pays pauvres, à plus de 300 milliards de dollars par an d’ici à 2030. Mais on en est loin ! Et malgré la création d’un fonds spécial, le cœur du problème (à savoir les émissions du Nord et des pays comme la Chine ou les Etats-Unis) n’est toujours pas résolu.
Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, avait prévenu en septembre 2023 à Nairobi, au Kenya, lors du sommet sur l'ambition climatique : "Ce sont les pays et les personnes les plus vulnérables, ceux qui ont le moins de responsabilités, qui souffrent le plus. Voilà pourquoi toute solution pour régler la crise doit prendre en compte les coûts et dégâts engendrés par le changement climatique, mais aussi prendre en compte les efforts consentis par ces pays, afin de les aider à atteindre leurs objectifs".
L'un des enjeux majeurs de cette COP28, est l'adoption d'un cadre pour le « nouveau fonds » des Nations unies, destiné à aider les nations les plus pauvres à affronter les conséquences du changement climatique, comme cela a été décidé lors de la COP27, à Sharm-el-Sheik, en Égypte.
Cette 28ème Conférence Internationale de l’ONU sur le Climat qui devrait réunir un record de plus de 70 000 participants, selon la présidence émiratie, est un moment clé pour encourager l’ambition collective en matière d’action et de soutien pour le climat.
