Burkina Faso: la production céréalière enregistre une baisse de 9,07%
Le ministre de l’Agriculture des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo a présenté le bilan de la campagne agricole 2021-2022. Il ressort que la production céréalière a connu une baisse de 9,07% par rapport à la campagne précédente.
4 millions 709 mille 489 tonnes, c’est la production céréalière enregistrée par le Burkina Faso lors de la campagne agricole 2021-2022. Cette quantité de céréales produite illustre un une baisse de 9,07% par rapport à la campagne précédente.
C’est la principale information qui est ressortie de la conférence de presse organisée par le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, en compagnie du représentant de de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Burkina Faso, Dauda SAU. C'était le vendredi 10 décembre 2021, en marge de la deuxième session du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA).
La production du maïs et du riz enregistre une hausse respective de 12, 9% et de 20, 3 % par rapport à la moyenne quinquennale. Celle des autres cultures vivrières est estimée à 718 832 tonnes.
La production des cultures de rente est évaluée à 1659 764 tonnes, soit une hausse de 13, 18% par rapport à la moyenne quinquennale.
La production prévisionnelle fourragère se chiffre à 19 millions de tonnes de matières sèches, couvrant ainsi les besoins d’alimentation des animaux à 99%.
LIRE AUSSI - Togo : un financement supplémentaire du Fonds français Muskoka en vue
Le ministre Salifou Ouedraogo a indiqué que le niveau de cette production nationale de céréales permettra de combler 94% des besoins de consommation des Burkinabè. Le ministre a souligné qu’en prenant en compte les perspectives d’importation, le gap sera comblé avec un excédent de 75 000 tonnes.
Selon le premier responsable de l’Agriculture burkinabè,1 646 000 burkinabè ont besoin d’une assistance alimentaire immédiate entre octobre et décembre. Et si rien n’est fait, ce nombre pourrait atteindre 2 632 000 personnes, a-t-il ajouté.
Le ministre Salifou Ouédraogo, a néanmoins tenu à rassurer que des actions sont en cours pour faire face à cette situation. Au nombre de ces actions, figure la mise en œuvre du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition d’un coût de 200 milliards de francs CFA.
Selon le ministre, la mise en œuvre de ce plan permettra de distribuer gratuitement 136 000 tonnes de vivres à 1 332 665 personnes vulnérables, y compris les personnes déplacées internes. Il permettra aussi d’appuyer financièrement 789 709 personnes vulnérables, y compris les personnes déplacées internes avec un montant de 53 milliards de francs CFA.
Dans la même optique, le Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS) mettra à la disposition des personnes vulnérables 30 000 tonnes de céréales à prix subventionné dans ses points de vente. Des actions de prévention de la malnutrition au profit de 157 820 enfants sont aussi prévus. En sus, ce serons 269180 enfants de moins de 5 ans malnutris, des femmes enceintes et des femmes allaitantes, qui seront pris en charge, selon le ministre.
LIRE AUSSI - Insécurité alimentaire dans le sahel : plus de 7 millions de personnes menacées
