Togo : au-delà du chocolat

Juillet 15, 2021 - 14:49
Novembre 3, 2021 - 11:27
 0
Togo : au-delà du chocolat

Dans le processus d’extraction de la poudre de cacao, la fève ne représente que 40% de la cabosse. La coque, le jus et les placentas sont généralement jetés ou brulés après séchage. Et pourtant, en tant que matières exploitables, ces résidus peuvent être utiles aux entrepreneurs.

C’est à cette fin qu’une vingtaine de femmes des coopératives implantée dans la commune de Wawa, ont été formées sur la transformation des coques de cacao en savon et gel corporel, du 12 au 14 juillet à Kessibo à 3km au sud-ouest de Badou.

A l’actif de la Fédération des Unions des Sociétés Coopératives des Producteurs du café-cacao (FUPROCAT), cette formation se situe dans le cadre du projet de mécanisme « Forêt et Paysan » financée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et Agriculture (FAO). Les participantes ont été édifiées sur l’incinération des coques de cabosses de cacao pour obtenir la cendre qui peut être ensuite transformée en potasse et la fabrication du savon et du gel corporel ainsi que sur la fabrication de compost.

Les coques de cabosses de cacao transformés en fertilisant peuvent améliorer les rendements des cultures et la qualité des sols. Les producteurs peuvent ainsi réduire leurs dépenses en engrais chimiques et prévenir, du coup, la maladie de la pourriture brune des cabosses de cacao. Le compost produit à base de coques de cacao, en plus de favoriser la richesse du sol en nutriments, permet la croissance saine des cultures.

Le Togo a produit en moyenne 10 000 tonnes de cacao en 2020. Lorsqu'on sait que les produits généralement issus de la transformation des coques de cabosses sont naturels c'est-à-dire sans addition de substances chimiques, c'est une vraie aubaine à exploiter.

Source : ATOP

Elom SOGBALI Linguistique, journaliste et animatrice