Togo: vers la restauration des terres au nord

L'objectif du "projet de gestion durable des terres et écosystèmes des zones semi-arides du nord du Togo" est de trouver une solution adéquate au réchauffement climatique et à la sécheresse dans la zone septentrionale du pays.

Août 5, 2022 - 21:56
Août 8, 2022 - 16:16
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Togo: vers la restauration des terres au nord
L'état des sols dans la région des Savanes

Lancée jeudi 4 août 2022 à Lomé par le ministre en charge de l’environnement et des ressources forestières Katari Foli-Bazi, cette initiative va permettre d'accompagner principalement les communautés rurales des Savanes et de la Kara. Il s'agira de les édifier sur les bonnes pratiques et les sensibiliser sur les défis à relever.

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Selon le rapport national sur la neutralité en matière de dégradation des terres au Togo, la superficie totale des terres dégradées sur la période 2000-2010 est de 234 900 ha. De fait, les zones les plus dégradées se retrouvent dans les régions des Savanes (5,8%), Maritime (2,6%) et de la Kara (2.3%).

Le projet a été soumis au Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) le 7 juin 2022 et sera financé après approbation par son conseil.

" La dégradation des terres ne concerne pas que la région de la Kara et celle des Savanes, mais vue les ressources financières disponibles, il a fallu démarrer avec les zones où la situation est plus alarmante, le temps de continuer la recherche des ressources additionnelles pour y faire face au niveau des autres régions de notre pays. Les causes de la dégradation des terres sont surtout d’ordre anthropique, dont les mauvaises pratiques agricoles, la déforestation, l’exploitation minière. Au regard de cette situation, il s’agit dès lors de préserver et restaurer les écosystèmes terrestres et ses ressources connexes tout en évitant  la dégradation de nouvelles terres ", a déclaré Katari Foli-Bazi.

In fine, le projet permettra de restaurer 59 000 ha de terres dégradées, vulgariser les bonnes pratiques de gestion sur au moins 37 000 ha et développer les techniques améliorées de gestion durable sur 429 000 ha d’aires protégées.