Togo: une route pour le bétail

Des travaux sont en cours de réalisation pour la mise en place d’un couloir de transhumance dans la région des Plateaux. L’objectif est d’offrir un passage au bétail et ainsi réduire les conflits entre transhumants et producteurs.

Septembre 29, 2020 - 08:10
Novembre 19, 2021 - 10:30
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Togo: une route pour le bétail

Dans le cadre du Projet d’appui à la mobilité du bétail pour un meilleur accès aux ressources et aux marchés en Afrique de l’Ouest (PAMOBARMA), des travaux sont en cours de réalisation pour la mise en place d’un couloir de transhumance dans la région des Plateaux. D'une longueur de 39 km, l’objectif est d’offrir un passage au bétail et ainsi réduire les conflits entre transhumants et producteurs.

Il faut rappeler que le PAMOBARMA, démarré en août 2018, concerne le Burkina Faso, le Niger, le Mali, la Côte D'ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigéria, et la Guinée et est financé à hauteur de 1,86 million d’euros par l’Agence française de développement (AFD) via l’ONG française Acting For Life.

L’idée d’une zone de transhumance a pu être concrétisée grâce à l’ETD (Entreprise territoire et développement) qui a facilité le rassemblement des propriétaires terriens ayant accepté le passage des animaux sur leurs terres, en échange d’une compensation. Plus tôt dans le mois, un atelier de présentation de ces propriétaires terriens a été organisé à Asrama (préfecture de Haho).

Quatorze (14) entreprises se sont manifestées pour les travaux d’aménagement, après un appel d’offre d’une durée d’un mois. Cependant, seulement quatre (4) d’entre elles ont été retenues pour la réalisation du traçage du couloir, l’installation des points d’eaux et la mise en œuvre de postes vétérinaires.

Les travaux débuteront après la saison des pluies, en novembre ou décembre. L’installation des points d’eaux s’étalera sur deux (2) mois tandis que la délimitation du couloir avec des balises s'effectuera au cours de trois (3) mois. Cependant, une inquiétude demeure : les transhumants respecteront-ils ces limites ?

Adillah ALI Agroéconomiste, spécialisée en Management des entreprises agricoles