Togo: un savoir-faire ancestral qui marche!

Les cacaoculteurs de Gadjagan à partir de quelques savoirs ancestraux avec l’appui l' ITRA ont imaginé eux-mêmes une technique.

Fevrier 25, 2020 - 11:47
Novembre 18, 2021 - 11:51
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Togo: un savoir-faire ancestral qui marche!
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En cacaoculture, les plantes ont besoin de nutriments mais, à ce jour, il n’existe pas encore un engrais spécifique adapté à cette culture. Les cacaoculteurs de Gadjagan (localité situé à 99km de Lomé), à partir de quelques savoirs ancestraux avec l’appui de l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA) ont imaginé eux-mêmes une technique.

En effet, le cacao lui-même comporte plusieurs éléments nutritifs pour le sol et parmi ces éléments, les cabosses sont incontournables dans le processus de compostage.

Claude Aziabou, technicien supérieur agricole à l'ITRA précise qu’une fois le compost obtenu, chaque pied de cacaoyer a droit à 3kg, soit 04 tonnes à l’hectare.

La technique est simple. Elle consiste à associer les plants, les arbres fertilitaires, d'ombrage et des bois durs dans les plantations de cacao pour préparer un bon cocktail qui va finalement servir d’engrais bio.
Les producteurs sont encouragés à replanter les arbres, surtout les espèces capables d'enrichir le sol et de protéger les plantations cacaoyères contre les rayons solaires.

L’accompagnement de l’ITRA a porté sur le schéma directeur pour l'installation de ces espèces dans les plantations de cacao avec le réglage de l'ombrage et les techniques de fabrication de compostage à base des cabosses de cacao.L’objectif était d’intensifier les actions de lutte contre les effets du changement climatique en formant les producteurs sur les bonnes pratiques agricoles.

Rappelons que la fabrication du compost et la promotion de l’agroforesterie apportent non seulement un début de solution au problème d'absence d'engrais pour la filière cacao mais aussi encourage le reboisement pour une agriculture plus résiliente au changement climatique.