Togo-Terrorisme : que se passe-t-il au juste dans la zone Ouest de la préfecture de Tandjoare ?
Des informations non confirmées officiellement au Togo font état depuis quelques jours d’hommes armés, cachant leurs visages qui auraient été aperçus dans la zone montagneuse qui borde le district ghanéen de Bunkpurugu-Nakpanduri, à proximité de la frontière togolaise de la préfecture de Tandjoare. Le ministère de la défense du Ghana aurait annoncé la nouvelle dans un communiqué, soulignant des mouvements suspects de personnes dans lesdits districts.
Les renseignements recueillis indiquaient un mouvement suspect d’un groupe de personnes le long d’une zone montagneuse qui borde le district de Bunkpurugu/Nankpanduri dans la région du Nord-Est et le district de Garu dans la région du Haut-Est du Ghana. A en croire les mêmes sources, des hommes à bord de motos portant des vêtements cachant leurs visages, se dirigeaient vers la région montagneuse du district de Garu, non loin des villages proches de la frontière entre le Ghana et le Togo.
Les informations annonçant de mouvements suspects continuent de circuler au sein d’une certaine élite des populations de Tandjoare et ses communes et villages. Cependant, aucun signe de panique n’est perceptible dans tous les 16 cantons composant ladite préfecture, située à l’Est de la région des Savanes.
Des populations sous pression ?
Les paysans-agriculteurs continuent de préparer leurs champs dans une indifférence totale, en attendant les véritables pluies de début de la saison agricole. Le calme est également remarquable dans les cantons de Tampielim et de Bagou, très proches des frontières ghanéennes où seraient, dit-on, passés les hommes armés désignés, au niveau de la montagne de Boclimongue, communément appelé Payakdjoar.
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La peur dans le secteur concerné aurait sans doute de lourds impacts sur les populations locales qui vivent avec des revenus déjà très précaires, en raison de la médiocrité des pluies enregistrées la saison passée et du déficit pluviométrique dans la région des Savanes.
« La cohésion communautaire et sociale doit être renforcée, notamment du fait que les rumeurs qui circulent ne devraient pas amener les agriculteurs et les éleveurs à abandonner leurs activités sur leurs territoires », estime un cadre enseignant du canton de Tamong, contacté par Nazaranews. Pour ce cadre, les jeunes, les autorités locales et les résidents en général disposent de mécanismes pour gérer ce genre de situation dans ce contexte sécuritaire dans la localité.
La localité de Kpékpankandi, dans la région des Savanes (extrême Nord-est), a fait l’objet d’une attaque terroriste dans la nuit du 10 au 11 mai 2022. L’attaque revendiquée le 03 juin 2022 par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a fait 8 morts et 13 blessés dans le camp togolais. Une quinzaine parmi les djihadistes avaient également été tués, selon le ministre de la sécurité du Togo, Yark Damehame.
