Togo-Terrorisme : l’état d’urgence de nouveau prorogé dans la région des Savanes

Les députés togolais ont décidé de proroger de douze mois, l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes, a constaté Nzaranews, lors de leur deuxième séance plénière de la première session de l’année, le 06 avril 2023. Ils ont tenu compte du "caractère alarmant, préoccupant et récurrent des menaces et atteintes graves perpétrées par les groupes terroristes dans la région"

Apr 7, 2023 - 09:49
Apr 7, 2023 - 09:48
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Togo-Terrorisme : l’état d’urgence de nouveau prorogé dans la région des Savanes
La FDS assurant la sécurité dans la région des savanes

La mesure prise par les députés à compter du 13 mars 2023, "vise à gagner la guerre contre le terrorisme et l’extrémisme violent" ; elle permet de mettre les forces de défense et de sécurité dans les meilleures dispositions et de maintenir la vigilance des populations", a souligné le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général Yark Damehame. 

Le gouvernement togolais avait instauré, le 13 juin 2022, l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes, pour "éradiquer le terrorisme" dans la région des Savanes, insistant sur sa mise en œuvre dans un esprit de franche collaboration et de bonne entente avec les populations.

Satisfaction chez les populations rurales

À l’approche de la nouvelle saison agricole, des chefs de cantons et de familles contactés par Nzaranews à Ponio, kpekankandi, Koundjoré, Pogno, Nadjagou, Sanloaga, (plus à l’Est de la région des Savanes), disent être "toujours prêts à collaborer à tout moment" avec les forces de défense et de sécurité (FDS), et à "dénoncer tout suspect" qui arriverait dans leurs localités, où ils avaient brusquement abandonné leurs activités. 

Tout en s’assurant de la présence de Forces de l’ordre et de la sécurité (FDS), ils font remarquer que "la situation est quelque peu stable depuis dans nos villages. Des chefs de famille qui avaient fui sont revenus, mais il y en a qui ont préféré laisser leurs enfants dans des villages plus proches ou à Dapaong, chef-lieu de la région".  

La partie Est de la région des Savanes est réputée être le « poumon céréalier » de la zone.

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Toutefois, un calme attentif est remarquable dans plusieurs cantons de la région frontalière entre le Togo et le Burkina Faso où la situation reste tendue du fait des agissements des terroristes qui s’adonnent à la pause des engins explosifs improvisés (IED), aux tueries et vols d’animaux.  

Des centaines de déplacés burkinabés et togolais au Togo et au Bénin

Menacés dans plusieurs villages au Sud-est de la bande frontalière du Burkina Faso, des centaines de réfugiés burkinabés ont été accueillis dans des familles togolaises dans des localités voisines, dans la partie togolaise, ou plus loin, dans les préfectures de Kpendjal-Ouest de Cinkassé et de Tône. Ils avaient fui les violences djihadistes.   

D’autres togolais sont sous pression au Nord du Bénin. Se fondant sur des rumeurs selon lesquelles les terroristes viendraient les massacrer sils ne quittaient pas leurs lieux de résidence, des familles entières togolaises ont fui au Nord-ouest du Bénin, hébergées dans des familles d’accueil, il y a quelques mois. 

La Commission béninoise chargée des réfugiés et apatrides, a fait état d’au moins 750 personnes arrivées dans le Nord Bénin, en provenance des villages de la région Nord-est des Savanes du Togo. 

À l’annonce par des médias de la fuite de plusieurs centaines de togolais de la région des Savanes vers la région correspondante du Bénin frontalier pour y trouver refuge, le président du Togo, Faure Gnassingbé avait invité ses concitoyens à la vigilance, au changement de comportement et à "une action concertée, face aux menaces sécuritaires et à l’extrémisme violent auxquels font face nos pays"

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Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews