Togo-Terrorisme : le président Faure Gnassingbé appelle à la vigilance

Le chef de l’Etat togolais s’adressait aux chefs traditionnels de la région Centrale, en marge de la fin des travaux du Forum des producteurs agricoles. Dans ses échanges avec ses interlocuteurs, Faure Gnassingbé est revenu sur la situation sécuritaire dans le Nord du Togo et dans la sous-région, invitant ses concitoyens à la vigilance, au changement de comportement et à "une action concertée, face aux menaces sécuritaires et à l’extrémisme violent auxquels font face nos pays".  

Les chefs traditionnels ont promis de "dénoncer tout comportement, fait et toute personne suspecte" aux Forces de défense et de sécurité, a relevé Nzaranews.

L’appel du président Faure Gnassingbé est intervenu après l’annonce par des médias de la fuite de plusieurs centaines de togolais de la région des Savanes (Nord Togo), vers la région frontaliére correspondante du Bénin pour y trouver refuge, à cause des attaques terroristes. 

Des centaines de togolais dans le Nord Bénin ?

Selon la Commission béninoise chargée des réfugiés et apatrides, au moins 750 personnes seraient arrivées dans le Nord Bénin, en provenance des villages de la région Nord-est des Savanes du Togo. 

"Il s’agit de familles entières qui ne se sentent plus en sécurité en raison des attaques terroristes et qui ont décidé de trouver refuge au Bénin. Elles sont arrivées à moto, en tricycles ou en charrettes tirées par des ânes, et ont posé leurs affaires dans les arrondissements de Gouandé, Chahoun Cossi et Tantega", rapportent des médias béninois.

"Ces togolais sont hébergés pour le moment dans des familles d’accueil", indiquent ces mêmes sources qui ajoutent que "des démarches administratives sont actuellement en cours pour leur reconnaître le statut de réfugiés".

La région togolaise des Savanes vit de temps à autre, et ce depuis plusieurs mois, des attaques de terroristes qui demanderaient aux populations des villages des zones frontalières de quitter leurs lieux de résidence, sous peine de subir des violences meurtrières.

Des milliers de déplacés burkinabés au Nord-Togo

Plusieurs localités togolaises de la bande frontalière (plus à l’Est de la région des Savanes) entre le Togo et le Burkina Faso, accueillent des centaines de réfugiés venus du pays voisin du Nord. Des familles logent actuellement plus de 600 personnes qui avaient fui les violences dans leurs localités du Burkina Faso, après avoir été attaquées par des terroristes.  

Plusieurs institutions au Togo, telles la Croix-Rouge, l’Agence nationale de la protection civile, les services du ministère de l’Action sociale, la chefferie traditionnelle, apportent leurs aides aux réfugiés.

Pour contrecarrer la stratégie des djihadistes, le gouvernement togolais a instauré le 13 juin 2022, l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes.

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