Togo : rajouter plus de sucre

Cultivée principalement pour ses tiges, la canne à sucre est une plante qui contient un jus d’où on tire le sucre. Originaire d’Asie tropicale, la canne à sucre regroupe une quarantaine de variétés (dix officiellement reconnues) qui est cultivée principalement pour la production du sucre et ses produits dérivés.

De la même famille que les graminées comme le mil, le sorgho ou le maïs, la canne à sucre est cultivée comme plante annuelle avec une récolte de 8 à 10 mois après la plantation. Elle ne supporte pas le froid, requiert un fort ensoleillement et de grandes quantités d'eau et apprécie les sols riches drainés convenablement. Les petites exploitations traditionnelles obtiennent généralement des rendements de l'ordre de 40 tonnes de canne fraiche par hectare Les vastes exploitations dotées de matériel et de bonnes technicités produisent des rendements allant de 60 à 80 tonnes à l'hectare.

Malgré d’excellents rendements en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, la production de la canne à sucre souffre d’un marché mondial constamment en baisse.

Au Togo, la culture se fait au bord des rivières ou des lacs. Si la population est habituée à la consommation de la canne à sucre à l'état brut, la majorité de la production est broyée à partir d'une machine électrique ou manuelle, soit pour la production du sucre soit pour l’extraction du jus consommable.

Cette culture pourrait être mieux développée au Togo d'autant plus les conditions adéquates s’y prêtent. Le gouvernement togolais, dans sa stratégie de création des pôles de croissance au niveau de chaque région, conformément à l’orientation de son plan quinquennal, a entrepris des recherches afin d'identifier des zones spécifiques pour la production de canne à sucre.

Sur les 10 agropoles prévus par l’Etat, il a été prévu deux dans la région des Savanes. Cette initiative vise à valoriser les acteurs de la filière et mieux accompagner les usines de fabrication. Les pratiques culturales, les techniques de production, les formations et les sensibilisations portées sur des pesticides nocifs, sont, entre autres, les efforts consentis dans cette filière.

Présente au Togo depuis 1979, la sucrerie d'Anié SINTO, société sino-togolaise, a également entamé un plan de modernisation avec un investissement de huit millions de dollars (plus de 4 milliards de F CFA ) visant à étendre la superficie de culture de la canne à sucre afin d’améliorer sa capacité de production.