Togo: perpétuer la tradition...

C’est une activité familiale qu’il a voulu continuer, ses parents ainsi que ses frères aînés l’ont exercée avant lui.

Juillet 9, 2020 - 13:18
Novembre 19, 2021 - 09:15
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Togo: perpétuer la tradition...
Nzara-Togo: Perpétuer la tradition-2

Formé en chaudronnerie au Centre régional d’enseignement technique et de formation professionnelle (CRETFP) de Dapaong, Bidjakin Soitim décide en 2010 de se consacrer à l’élevage. Il faut souligner que c’est une activité familiale qu’il a voulu continuer, ses parents ainsi que ses frères aînés l’ont exercée avant lui. Contrairement à l’élevage classique où l’éleveur reproduit et nourrit les animaux avant de les vendre, l’ancien chaudronnier choisit de faire uniquement l’engraissement avant la mise en vente.

Pour cela, il s’approvisionne en pintadeaux et agneaux auprès des éleveurs des villages voisins. Les pintadeaux sont souvent acquis en août et engraissés, les pintades sont donc vendues lors des fêtes de fin d’année. Les agneaux sont généralement achetés en janvier et au bout d’environ huit (8) mois d’engraissement, les béliers sont vendus sur place pour la fête de Tabaski.

Actuellement, il dispose de 70 volailles (des pintades en majorité) qu’il s’apprête à envoyer à ses frères à Lomé pour la vente au marché de bétail de Gbossimé. Le troupeau d’ovins compte quatorze (14) têtes dont onze (11) béliers qui seront bientôt mis en vente pour la fête de Tabaski.

Les volailles sont nourries avec du maïs et du petit mil tandis que les ovins sont alimentés avec le son de maïs issus de la préparation de la bouillie, ils se nourrissent d’herbe fraîche lorsqu’ils sont conduits au pâturage. Quand un animal est malade, il fait venir un technicien d’élevage pour lui administrer des soins.

Le poulailler est traditionnel et sert d’abri à toutes les volailles (poules, coqs et pintades), la bergerie est également traditionnelle et ne comporte qu’un seul enclos. L’éleveur voudrait bien agrandir son activité en achetant plus de petits pour l’engraissement mais il se heurte au manque d’abris pour les animaux. Afin de réaliser son projet, il fait appel aux bonnes volontés pour un appui matériel ou financier pouvant lui permettre de construire des abris plus adaptés.

Adillah ALI Agroéconomiste, spécialisée en Management des entreprises agricoles