Togo : l' harmattan pour faire pousser les légumes

C'est la saison du maraîchage dans le nord-Togo plus précisément dans la ville de Dapaong. Cette activité est généralement menée de septembre à avril, autour des cours d’eau et des grandes retenues d’eau.

Decembre 16, 2020 - 13:42
Novembre 19, 2021 - 10:48
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Togo : l' harmattan pour faire pousser les légumes

C'est la saison par excellence du maraîchage dans le nord-Togo plus précisément dans la ville de Dapaong. Cette activité est généralement menée de septembre à avril, autour des cours d’eau et des grandes retenues d’eau (barrages). Entre autres, les abords des barrages de Kporgou, Tantigou et Karsome constituent les plus importants sites de maraîchage de la ville.

Au début de la saison, plusieurs personnes se convertissent en maraîchers. D’autres par contre, en ont fait leur unique occupation et vivent des revenus de maraîchage bien que les conditions de travail sont difficiles après le mois d’avril. En effet, en cette période, la plupart des cours et retenues d’eau tarissent et donc, trouver de l’eau pour arroser les cultures devient un véritable défi.

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Divers légumes (betterave, chou, laitue, persil, carotte, tomate, poivron, aubergine, ademè, gboma, …) sont cultivés et ce sont les épouses des maraîchers qui se chargent de la commercialisation dans le marché de Dapaong. Des restaurateurs, consommateurs ou d’autres revendeuses s’approvisionnent sur place. Dans ce cas, les produits sont récoltés et vendus directement à l’acheteur.

Considérant le nombre de personnes qui pratiquent cette activité, on pourrait déduire qu’elle n’est pas rentable. « Actuellement, nous vendons trois pieds de laitue à 200 FCFA mais bientôt les prix vont baisser car le marché sera saturé de produits maraîchers » confie Sambiani, un maraîcher de Kporgou. Pour éviter de repartir à la maison avec ces produits qui sont pour la plupart périssables, les femmes sont obligées de vendre à des prix réduits.

Cependant, tous les maraîchers rencontrés affirment qu’ils ne produisent pas à perte. « A la fin de la saison, après avoir soustrait l’argent de toutes les dépenses effectuées pour l’achat des intrants de ce que j’ai gagné lors de la vente de mes produits, j’obtiens un bénéfice qui me permet de subvenir aux besoins de ma famille » révèle Lardja, exploitant d’une parcelle autour du barrage de Karsome.

Adillah ALI Agroéconomiste, spécialisée en Management des entreprises agricoles