Togo : les pirogues de pêche désormais immatriculées

La pêche au Togo est essentiellement artisanale et emploie près de 22 000 acteurs parmi lesquels environ 5 000 pêcheurs. Les prises de poissons sont estimées entre 18 et 25 000 tonnes par an. En vue de réglementer ce secteur, une campagne foraine d’immatriculation des pirogues de pêche, a été lancée ce mercredi 10 novembre 2021 et va s’étendre sur un mois.

Novembre 11, 2021 - 17:34
Novembre 11, 2021 - 17:41
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Togo : les pirogues de pêche désormais immatriculées
Des pirogues débarquées

C’est une décision prise par le ministre de l’Économie maritime Edem Kokou Tengue. L’idée est de renfoncement la sécurité des pêcheurs et de la navigation.

Il n’y aura donc plus de pirogue sur la côte togolaise sans numéro d’identification. La pratique de toute activité de pêche sera désormais subordonnée à cette seule condition d’immatriculation.

L’activité entièrement gratuite va couvrir la zone littorale d’Aného à Kodjoviakopé.

Pour le ministre Edem Kokou Tengue, le but de l’opération est de renforcer la lutte contre la piraterie maritime, la sécurité de pêcheurs, et la navigation dans les eaux togolaises.

Cette opération d’immatriculation des pirogues constitue la deuxième phase de la campagne lancée par le ministère de l’Économie maritime pour renforcer la sécurité des pêcheurs.

Il faut le souligner, la pêche togolaise, tant artisanale qu’au chalut, se limite au littoral togolais (long de 48 km) avec quelques incursions au large de Grand-Popo en République du Bénin.

Il n’existe pas à proprement parler de fonds de pêche délimités ; néanmoins les pécheurs sont unanimes à reconnaître que la zone au large de Kpémé est plus poissonneuse, quoiqu’elle présente des têtes rocheuses. La pêche sur le plateau togolais est essentiellement nationale.

La production halieutique a atteint plus de 37 mille tonnes (37 102) de poissons capturés, entre 2018 et 2019, selon les statistiques de la Direction de la Pêche et de l’Aquaculture (DPA).

Ces quantités sont très essentiellement portées par le Port de pêche de Lomé, qui a tiré, d’une année à l’autre, 17 260 tonnes et 17 534 tonnes, respectivement. En termes de proportion, cela représente 95% de la production totale de 2018 (18 142 tonnes) et 92% de celle de 2019 (18 960 tonnes). Ceci marque la surreprésentation de cette installation dans le système halieutique togolais. De façon mineure, le reste de la production enregistrée provient notamment des sites de pêche de Kodjoviakopé (frontière Togo Ghana) et de Payédémé (frontière Togo Bénin) et le Lac Nangbéto.

Du reste, les chiffres de ces deux années arrivent en baisse, par rapport à la moyenne annuelle de 20 mille tonnes, traditionnellement pêchée les années précédentes.

Un déclin relatif dû principalement à la surexploitation des bancs de poisson, et la forte concurrence au niveau des pêcheurs des pays voisins, ce qui a appelé, par ailleurs, de nouvelles politiques, visant à booster le secteur, avec notamment pour objectif d’améliorer le rendement halieutique à l’intérieur : instauration systématique du repos biologique, ou encore déploiement du plan de gestion des pêcheries.

Tim Adjogla Journaliste Reporter d'Images (Rédacteur - Cadreur - Monteur) | Rédacteur Web | Consultant en Communication Digitale | Social Media Manager.