Togo : le maraichage, une aubaine pour des jeunes des Savanes

Le maraichage reste un secteur prometteur pour les agriculteurs de la région des Savanes, les jeunes en particulier, a constaté Nzaranews. Cette activité emballe de plus en plus ces derniers, au regard des gains substantiels qu'elle génère. Après la saison culturale marquée relativement par de récoltes moyennes, nombreux sont ces jeunes qui s'adonnent à la culture maraichère, pour faire face aux divers besoins en cette fin d’année.

Decembre 21, 2022 - 12:31
Decembre 23, 2022 - 13:45
 0
Togo : le maraichage, une aubaine pour des jeunes des Savanes
Des jeunes économiquement actifs

Dapaong, chef-lieu de la préfecture de Tône regorge au moins trois barrages d’eau à Dalwak, Tantigou et Kporga ainsi que plusieurs sites de bas-fonds, où les cultures maraîchères sont légion. Il en est de même pour les localités de Sadori, Kpelo, Magnan, Koumanou, Bari, Baliki, dans les périphéries de Mango, chef-lieu de la préfecture de l’Oti. On y cultive : légumes, laitue, piment vert, concombre, poivron, tomate, chou, carotte, oignons, aubergine… Qui inondent les marchés locaux en cette période de fin d’année. Les exploitants sont principalement des jeunes qui visent des revenus pouvant leur permettre non seulement de subsister, mais de célébrer aussi à leur manière les fêtes de fin d’année.

Laré Nimongbante, Tampo Nagbani et leurs camarades interrogés par Nzaranews, ne tarissent pas d’éloges pour l’agriculture verte depuis qu’ils s’y sont lancés, il y a quelques années. « C’est bien facile de travailler avec les moyens dont dispose la nature », disent-ils en ajoutant que « les produits maraîchers qui en sortent poussent vite, dès lors qu’ils sont entretenus normalement ». Chaque planche de jardin enrichie de compost mélangé à la terre, est soigneusement exploitée pour les produits cités plus haut.

Les commerçantes aux aguets

Si la plupart des exploitants sont des jeunes et quelques rares femmes convertis dans le maraîchage, nombreuses sont ces revendeuses qui attendent, tôt le matin aux abords des jardins pour négocier l’achat des produits, tant la demande est croissante à l’approche des fêtes de fin d’année. La chaîne d’approvisionnement du grand marché de Dapaong et de Mango est souvent entretenue par des grossistes, d’intermédiaires et des détaillants qui s’appuient sur des circuits de commercialisation pour assurer à leurs manières, la collecte et la redistribution des produits maraîchers.

LIRE AUSSI - Togo : l’harmattan pour faire pousser les légumes

La ville de Dapaong, constitue un important centre de commerce pour les produits maraîchers pour lesquels la demande est grande. Les traditions culinaires tablent à 80% des préparations culinaires dans les foyers, sur certains produits maraîchers, tels les légumes feuilles, le piment, le gombo, l’oignon et la tomate. Ces habitudes alimentaires font partie des facteurs qui entretiennent le développement du commerce des produits maraîchers dans la ville. C’est pourquoi, elle mobilise un nombre important d’acteurs.

De jeunes célibataires dans le système de commercialisation

Des femmes célibataires et quelques jeunes garçons désœuvrés détaillants de rue campent aux arrivées et sorties des extrémités des villes de Dapaong et Mango, sur la nationale 1, en proposant de petites quantités de produits pour les ménages. A Dapaong comme à Mango, on observe dans le circuit de commercialisation, une certaine spécialisation des vendeurs autour des catégories de produits dont les principaux sont : laitue, Carotte, Choux, Aubergine, Poireau, Courgette, oignon et tomate. Leurs revenus varient entre 2 000 à 5 000 FCFA par jour, selon les produits vendus.

Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews