PIA- Togo : l'usine de transformation du soja met les petites transformatrices locales à rudes épreuves

Une raffinerie est en construction à la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA). Cette usine permettra entre autres de transformer le soja produit localement. Mais l’implantation de cette raffinerie donne des cauchemars aux transformatrices de soja de la région des Savanes, au Nord du pays.

Novembre 18, 2021 - 13:20
Novembre 18, 2021 - 14:13
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PIA- Togo : l'usine de transformation du soja met les petites  transformatrices locales à rudes épreuves
Une maquette de la PIA

Elles sont nombreuses, ces acteurs locaux  à s’adonner à la transformation du soja de façon artisanale dans la région des Savanes.

La légumineuse représente pour beaucoup de femmes de cette localité, une richesse qu’elles ne sont pas prêtes à abandonner du jour au lendemain. Cette activité génératrice de revenus leur permet de nourrir leurs familles.

 

Certaines sont dans la transformation du soja en fromage et d’autres en huile. Elles voient en l’implantation de la raffinerie de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé une menace pour leurs activités.

 

Le prix du soja revient désormais cher aux transformateurs. Ce qui inquiète ces derniers par rapport à l’avenir de leurs activités.

En effet, il y matière pour les transformatrices locales à s'inquiéter. Car, brusquement, les prix d'acaht du soja ont vertigineusement grimpé, en raison d'une demande sans cesse croissante de l'isine de transformation de la Plateforme industrielle d'Adétikopé qui se partage l'achat de la légumineuse avec d'autres entités extérieurs qui l'importent. Du coup, les transformatrices locales se trouvent écrasées par les prix de vente de la matière première.  

‘‘Le soja coûte présentement cher. Ça fait 1300 FCFA le bol, ça veut dire qu’il y a un problème, parce que les exportateurs vont prendre une partie et la Plateforme Industrielle d’Adétikopé va également prendre une partie, qu’est-ce que nos mamans qui transforment sur place feront vraiment pour survivre. A l’époque le soja se vendait à cette époque à 250 FCFA ou 300 FCFA, ça veut dire que le prix est triplé’’, explique Tchatangue Boniface Goumpoumgni, Doyen/technicien et exploitant agricole, fournisseur de semences certifiées à Dapaong.

 

Le soja transformé localement pourra-t-il résister face à l’implantation de l’usine de transformation de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé ?

En attendant de répondre à cette question, les transformateurs locaux continuent de mener leurs activités.  

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J. Lass Journaliste spécialisé en Agriculture, J. Lass collabore avec plusieurs médias dans différents pays. Il est passionné par l'agriculture et s'intéresse aux technologies qui participent au développement de ce secteur surtout en Afrique.