Togo : la lutte contre le trafic illicite d’espèces sauvages se renforce

Le trafic illicite relatif à la faune sauvage constitue une menace mondiale pour de nombreuses espèces en Afrique, en Asie et ailleurs dans le monde. Cette question d’actualité a réuni le 26 janvier 2023, à Lomé la capitale togolaise, des représentants d’institutions financières et d’agences juridictionnelles et ceux des sociétés de transport et logistique.

Janvier 27, 2023 - 17:22
Janvier 27, 2023 - 18:55
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Togo : la lutte contre le trafic illicite d’espèces sauvages se renforce

La Direction des ressources forestières et l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et le gouvernement ont été les initiateurs de cet atelier, décidées à lutter impitoyablement contre le récurrent commerce illégal d’espèces sauvages au Togo.

La rencontre a permis à la cinquantaine de participants de renforcer leurs compétences en matière de gestion des ressources naturelles et d’application de la loi, afin de "mettre fin au commerce illégal" des espèces sauvages, dans le cadre du Programme pour la biodiversité et le développement à faibles émissions en Afrique de l’ouest (WABiLED), de la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées (CITES) et la Stratégie de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages en Afrique de l’ouest (WASCWC).

Fusionner les efforts pour éradiquer l’illégal trafic "juteux" ! 

Naveed Khan, spécialiste de la criminalité financière à WABiLED, a fait remarquer que les organisations criminelles impliquées dans le commerce illicite des espèces sauvages à l’échelle mondiale, génèrent 24 milliards de dollars par an.

"Il faut s’unir pour préserver le peu de ressources naturelles dont nous disposons, car notre vie en dépend", a laissé entendre Issobou Adjei-Touré, point focal de la CITES au Togo.

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Selon l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), le trafic d'espèces sauvages croîtrait de 5 à 7 % par an. Ce commerce illégal, pourvoyeur de produits dérivés issus d'espèces protégées, serait le quatrième plus lucratif au monde après ceux des stupéfiants, des contrefaçons et des êtres humains. 

L’atelier de Lomé se poursuivra également en Côte d’Ivoire et au Nigeria, sur les mêmes préoccupations concernant la lutte contre le commerce illicite d’espèces sauvages. Toutes ces réunions seront clôturées par un atelier régional qui définira les mécanismes d’échange d’informations et de bonnes pratiques pour endiguer ce phénomène.

Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews