Togo : la grippe aviaire H5N1 se signale au Nord, les autorités prennent des dispositions
Les autorités togolaises font cas de la présence dans le septentrion du virus hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1. En effet, des cas ont été détectés dans une ferme avicole semi-moderne de Toaga, banlieue de Dapaong (ville située à environ 600 Km au nord de Lomé). Selon un communiqué du gouvernement, le diagnostic a été établi à la suite de faits de mortalité de volailles dans des localités de deux préfectures (Tandjoare et Tône) de la Région. Des mesures conservatoires sont prises, conformément au plan opérationnel de riposte, selon le texte gouvernemental.
Dans un communiqué conjoint, trois ministres (Agriculture, Elevage et Développement rural, Santé et l’Environnement) ont annoncé une série de mesures pour éviter sa propagation : abattage, incinération et enfouissement des cadavres de volailles, destruction d’œufs, de provendes et du matériel d’élevage, désinfection des poulaillers et des magasins de stockage, mise sous quarantaine de l’exploitation avicole concernée et prise en charge des personnes cibles.
Les trois ministres ont également interdit le mouvement des volailles, la fermeture des marchés à volailles et des provenderies dans la préfecture de Tône, pour une durée de 30 jours. Ils invitent les populations à la vigilance, et au respect scrupuleux des mesures de biosécurité dans leurs élevages.
Le Togo a connu son premier cas de grippe aviaire en juin 2007. Il fait partie des pays d'Afrique de l'Ouest à avoir été confrontés à des épidémies du H5N1, respectivement en 2008, 2016, 2017 et 2018. En juin 2021, des cas positifs de la grippe aviaire (H5N1) ont été également signalés dans une ferme avicole dans la préfecture de Zio (canton de Djagblé au Sud du pays). Un autre cas signalé le même mois dans la même zone a également été confirmé par un test de diagnostic rapide et une analyse PCR des échantillons au laboratoire central vétérinaire de Lomé.
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L’aviculture traditionnelle pratiquée sur tout le territoire national, connait des contraintes qui limitent son développement entre autres, l’insuffisance d’encadrement et de contrôle sanitaire. Les élevages industriels se trouvent concentrés dans les zones périurbaines des grandes villes telles que Lomé, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong.
La surveillance épidémiologique des maladies animales est une préoccupation majeure des services vétérinaires au Togo, à travers le Réseau d’Epidémio-surveillance des maladies Animales (REMATO), créé en octobre 2003.
Le but principal du réseau est l’observation la plus exhaustive possible des animaux, afin de repérer et de maîtriser rapidement une suspicion de foyers d’épizooties sur toute l’étendue du territoire national.
Les objectifs spécifiques assignés à ce réseau sont : faire déclarer le pays indemne de maladies par l’organisation mondiale de la santé animale (OIE), comme ce fut le cas pour la peste bovine en 2005.
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