Togo : La Centrale des producteurs de céréales, facilite l’accès aux services financiers dans le Bas-mono

Malgré l’existence des Institutions de microfinance (IMF) et des services qu’elles offrent, les petits producteurs rencontrent toujours des difficultés dans l’accès aux services financiers (très petits crédits, très petites épargnes) pour le financement de leurs entreprises. Les membres de la Société coopérative ESPOIR du village de Tannou Bokoncopé, dans la préfecture du Bas-Mono de la région maritime du Togo, n’en sont pas épargnés.

Novembre 4, 2021 - 09:47
 0
Togo : La Centrale des producteurs de céréales, facilite l’accès aux services financiers dans le Bas-mono
Formation sur les bases du micro-crédit

Lancé au Togo le 12 avril 2019, le Mécanisme forêts et paysans (Forest and Farm Facility - FFF) a pour but général de créer des paysages résilients face au changement climatique et d’améliorer les moyens d’existence, avec les Organisations de Producteurs Forestiers et Agricoles (OPFA) comme acteurs clés du changement. Aussi, plusieurs résultats sont visés par le mécanisme.

Et l’un des résultats escomptés :  est le renforcement de l’entrepreneuriat, l’accès aux marchés et des instruments financiers, au moyen de chaînes de valeur équitables et de services de développement commercial au sein des OPFA (ODD 1, 5, 8 et 12).

Fort de cela, la Centrale des producteurs de céréales (CPC), partenaire de la FAO, pour la mise en œuvre du Mécanisme forêts et paysans au Togo depuis 2019, a lancé du 26 au 28 Octobre dernier, un Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC) au sein de la coopérative ESPOIR.

Il s’agit d’une forme de tontine améliorée destinée aux ménages économiquement vulnérables qui incite les membres à épargner de façon très progressive et en fonction de leurs revenus. Les épargnes ainsi constituées sont recyclées en crédit aux membres pour le financement de leurs entreprises. Les intérêts sont fixés par les membres eux-mêmes et redistribués entre eux proportionnellement aux parts possédées. Ceci offre l’opportunité aux groupes et à leurs membres d’accéder individuellement et collectivement à des crédits plus importants selon leurs besoins.

Durant les 3 jours, la CPC a renforcé les capacités de la coopérative en gestion administrative et financière, formé les membres sur la méthodologie du GEC, a mis en place le comité de gestion du groupement, adopter le règlement intérieur et lancer la première réunion d’épargne du GEC.

A travers cette initiative, l’objectif de la CPC Togo est non seulement de renforcer la capacité de la coopérative ESPOIR, mais également d’offrir des services d’incubation d’entreprise, aux membres tout en améliorant leurs accès aux services financiers, à travers des formations. Au total, 28 personnes dont 25 femmes sont impliquées dans cette microfinance communautaire.

Le chargé de programme de la CPC Togo, Mr AZIABLI EDOH, déclare : « ce GEC regroupe les coopérateurs qui se connaissent, se font confiance et décident de résoudre solidairement leur problème. A travers cette activité, notre but est de renforcer les capacités en gestion de la coopérative, afin que les membres puissent mieux gérer leur microfinance. Ils peuvent facilement épargner, rentabiliser leurs épargnes et accéder facilement au crédit pour financer leurs entreprises »

Outre cette activité, la CPC accompagne également la SCOOPS ESPOIR dans les bonnes pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et dans le développement entrepreneurial autour du piment, ceci dans le cadre du FFF.

Il faut souligner que, la CPC est l’une des grandes faitières d’organisation paysanne au Togo. Son siège social se retrouve à Tsévié, avec des représentations dans les cinq régions économiques du Togo. Son défi est d’œuvrer durablement à la promotion des intérêts des producteurs et contribuer à la sécurité et la souveraineté alimentaire au Togo.

 

 

 

Birénam KODO Journaliste Reporter d’images, Birénam KODO est une passionnée du monde des médias. Très minutieuse, elle s’intéresse particulièrement au secteur de l’agriculture, du développement durable, des industries culturelles, et à la protection des droits des enfants.