Togo - Extrémisme violent : protéger le monde rural et encourager les jeunes entrepreneurs

Des parlementaires de haut niveau se sont retrouvés en Conférence dans la capitale togolaise, Lomé du 18 au 19 janvier 2023, pour mener des réflexions sur le terrorisme et l’extrémisme violent, avec pour objectif urgent de sécuriser les frontières pour conjurer la violence. La réunion demande aux gouvernements africains de privilégier la création d’emplois pour les jeunes, surtout en milieu rural, a constaté Nzaranews.

Janvier 23, 2023 - 10:52
Janvier 25, 2023 - 12:24
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Togo - Extrémisme violent : protéger le monde rural et encourager les jeunes entrepreneurs
Lutter contre l'extrémisne violent par la création d'emplois pour les jeunes en milieu rural.

Les parlementaires africains se mobilisent contre l’insécurité. Ils recommandent aux Etats la solidarité et la coopération régionales, pour protéger le monde rural qui contribue grandement à la sécurité alimentaire dans les pays. Dans le Sahel comme dans les autres régions du continent africain, "les actions pour contrer les groupes terroristes nécessitent des financements", ont fait savoir les parlementaires qui en ont fait un des défis majeurs lors des débats.

"Dans le contexte actuel, il y a urgence que les partenaires au développement appuient les budgets des parlements et des Etats aussi ; parce que l’Etat doit avoir les moyens de lutter de son côté contre le terrorisme", ont indiqué les parlementaires, dans leurs recommandations.

Des populations sous pression 

La peur, née du terrorisme dans le monde rural provoque sans doute de lourds impacts sur les populations locales qui vivent avec des revenus déjà très précaires, en raison de la médiocrité des pluies. Interrogé par à Nzaranews, Dansa Kourouma, président du Conseil national de transition de Guinée a dit ; "nous avons pris la décision d’associer la jeunesse, dialoguer avec elle, placer la question de la jeunesse au centre des priorités des Etats".  

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"Nous devons mettre en application le dialogue entre les parlementaires et les jeunes, en prenant en compte la question de résilience, puisque nous avons constaté que c’est l’oisiveté, la pauvreté, l’analphabétisme qui font que les jeunes s’adonnent aux activités terroristes ; et il faut trouver les moyens de les occuper", a précisé Yacoubou Soumana Gaoh du Niger.

Se passer des discours pour agir !

Si les jeunes ruraux sont appelés à la vigilance face aux menaces sécuritaires et à l’extrémisme violent, les autorités aussi se doivent d’agir conséquemment, et donc passer à l’action, disent les parlementaires. Selon Dansa Kourouma, "il faut sortir des discours politiques habituels, passer à l’action, bien circonscrire la problématique, avoir des politiques adaptées aux spécificités socioculturelles et identitaires de chaque pays, mais aussi aux capacités économiques de chaque Etat, mutualiser les efforts et une solidarité en termes de stratégies d’actions".

Au Togo, des actions sont menées au plus haut niveau de l’Etat, depuis la première attaque terroriste au Nord du pays, en novembre 2021. Un plan d’urgence (PURS) a été initié pour la résilience dans la région des Savanes, en appui au comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent.

Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews