Togo: effets de la COVID-19 chez des aviculteurs

L’écoulement des œufs devient difficile; les distributeurs achètent à crédit et prennent des jours supplémentaires pour honorer leur engagement.

Mai 29, 2020 - 16:20
Novembre 19, 2021 - 08:44
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Togo: effets de la COVID-19 chez des aviculteurs
Coronavirus

Depuis son apparition au Togo le 6 mars 2020, la COVID-19 ne cesse de faire des victimes. Au-delà des pertes en vies humaines, l’activité économique est secouée dans son ensemble. L’activité agricole n’est pas en marge des effets de la crise.

La zone de Vogan, une zone par excellence de production des œufs au Togo.
Notons que la zone de Vogan est réputée pour la production des œufs. D’après l’Institut de conseils et d’appui technique (ICAT), la préfecture de Vo compte, à elle seule, plus de 15O OOO têtes de pondeuses. Deux principales raisons expliquent cette priorité donnée à l’élevage à Vogan. En premier lieu, la pression démographique qui limite les superficies cultivées et en second lieu la proximité de Lomé, la capitale du pays qui offre un marché de consommation par excellence ; raisons pour lesquelles, les œufs sont toujours disponibles dans la zone toute l’année.

La mévente, une situation régulièrement vécue.
Ce n’est pas la première fois que nous assistons à la mévente des œufs dans cette zone ; mais c’est la période qui semble être première. Chaque fin d’année, on assiste à une surproduction d’œufs entraînant la mévente pendant environ deux mois.

Cependant cette année la mévente des œufs est vécue plus tôt; la crise du COVID-19 a avancé la période difficile. L’écoulement des œufs devient difficile; les distributeurs achètent à crédit et prennent des jours supplémentaires pour honorer leur engagement. Pendant ce temps, les volailles doivent s’alimenter. « Ce qui m’arrive cette année ne m’est jamais arrivé depuis que j’ai commencé cet élevage, il y a plus de sept ans. Je ne peux même plus acheter de la provende pour mes volailles. » affirme un éleveur.

Que faire pour soulager ces éleveurs ?
Face à cette situation, que peuvent faire ces aviculteurs ? Varier la formule alimentaire pour faire chuter les pontes ? Combien d’éleveurs peuvent-ils y arriver ? Le programme NOVISSI pourra-t-il les soulager ? Notons tout de même que la note de service N° 0066/MAPAH/Cab portant obligation de signature de contrats de fourniture de volailles locales en date du 18 mai 2020 est une bonne nouvelle.

Et vous, que pensez-vous de cette situation ?