Togo : des experts à Lomé pour améliorer le plan national de résistance aux antimicrobiens

Des experts nationaux et internationaux ont débuté le 24 avril à Lomé, un atelier d’auto-évaluation de la situation au Togo du système de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (RAM) et du plan d’action national sur la lutte contre la résistance antimicrobienne.

Apr 25, 2023 - 09:30
Apr 25, 2023 - 09:52
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Togo : des experts à Lomé pour améliorer le plan national de résistance aux antimicrobiens
Bactéries nuisibles à la santé humaine et végétale

Les participants passent en revue les différentes activités du plan d’action national sur la RAM, du système de surveillance de la résistance aux antimicrobiens, afin de pouvoir appuyer le Togo dans la formulation des approches à améliorer à court et moyen terme, pour identifier les actions prioritaires à entreprendre avec les parties prenantes du Togo.  

"L’évaluation par l’outil ATLASS permet de renforcer les capacités des laboratoires pour la détection et la surveillance de la RAM et de mettre en place les bases d’un système de surveillance, prenant en compte effectivement le secteur de l’alimentation et de l’agriculture", a noté Oyetounde Mouhamed Djiwa, Chargé de Bureau de la FAO-TOGO.

La RAM, une menace croissante de santé publique mondiale 

La Représentante-résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Togo, Dr. Fatoumata Binta Tidiane DIALLO, a fait savoir que "les niveaux de la RAM ont été signalés partout dans le monde, de sorte que les maladies courantes deviennent incurables. Et que les procédures médicales de première nécessité deviennent plus à risque et deviennent difficiles à effectuer". Le danger que représente la résistance aux antimicrobiens pour la sécurité sanitaire mondiale "est aussi tout à fait grave", a-t-elle souligné. 

La RAM se produit lorsque des bactéries, des virus, des champignons et des parasites développent la capacité de vaincre les médicaments conçus pour les tuer. Elle est accélérée par l’utilisation excessive de médicaments antimicrobiens, comme les antibiotiques, tant chez les humains que chez les animaux.

La RAM touche également la santé végétale et environnementale, ce qui rend le problème encore plus complexe. 

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Promouvoir les meilleures pratiques

Face à la complexité de la crise de la RAM, la communauté internationale, l’OMS en particulier en a fait une priorité, travaillant étroitement avec la FAO et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), selon le principe « un monde une santé », afin de promouvoir les meilleures pratiques pour réduire les niveaux de résistance aux antimicrobiens, et ralentir sa progression. 

Les discussions de Lomé devront sortir un document de plaidoyer, pour servir à mobiliser les ressources nécessaires, pour aider le Togo à lutter efficacement contre la RAM. les échanges devraient permettre aussi d’avoir une meilleure approche collaborative sur la situation et la gestion de la RAM dans les pays, à travers l’outil FAO-ATLASS qui permet d'évaluer les principaux domaines d'un système de surveillance de la résistance aux antimicrobiens.

Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews