Togo - CILF : l’Afrique a besoin d’acteurs ambitieux

La Conférence internationale de Lomé sur le financement a terminé ses travaux le 21 janvier 2023 à l’issue de deux jours de discussions. La rencontre, qui a réuni des experts de tous ordres dont des responsables de banques, entreprises, acteurs de développement, porteurs de projets, investisseurs et hauts responsables politiques, a mis l’accent sur les modes alternatifs de financement typiquement africain.

Janvier 24, 2023 - 13:33
Janvier 24, 2023 - 13:34
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Togo - CILF : l’Afrique a besoin d’acteurs ambitieux
Difficultés d’obtention de crédit, prêt agricole aux producteurs agricoles

Les personnalités du monde des affaires ont souligné la nécessité de repenser les systèmes de financement, de développer de nouvelles approches et de soutenir les secteurs porteurs, relevant des aspects financiers pour promouvoir des industries championnes régionales. 

Le rôle des banques et institutions financières dans la promotion d’une croissance durable, la nécessité du passage de l’informel au formel, les modèles de financement des projets en santé, éducation et agriculture, ont été largement abordés.

Appel aux acteurs de l’écosystème financier africain

Le président du comité d’organisation de la Conférence internationale sur le financement (CILF), Afzal-Amir Ayéva, a relevé que la question de financement apparaît plus que fondamentale. "Ainsi, nous lançons un appel à tous les acteurs de l’écosystème financier africains, notamment les microfinances, les banques commerciales bilatérales et de développement à faciliter le financement ou bien poser des actes concrets pour faciliter le financement des entreprises et des grands projets", a-t-il dit.

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A Lomé, les banquiers ont suggéré entre autres, "une éducation financière et une économie digitale" pour l’atteinte de l’inclusion financière.

S’occuper des acteurs agricoles

Force est de constater que l’agriculture ne bénéficie pas assez de crédit bancaire. Des stratégies de financement vont être nécessaires pour la cause. Selon Guy Martial Owona, directeur général d’ORABANK "il est important que les institutions financières disposent des produits adaptés aux besoins de ces couches reculées, d’infrastructures classiques ; il faut que ces populations aient accès à des comptes d’épargne, à la micro-assurance, qu’elles puissent exécuter des transactions basiques comme le transfert d’un compte à un autre et qu’elles bénéficient des microcrédits".

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Un autre acteur économique dira : "il y a des dispositions en place ; je demande aux autorités bancaires de mettre en place des politiques dans lesquelles la part du Cash stimule les activités. L’objectif à terme est qu’on parvienne à une économie digitalisée".

L’adéquation de l’offre et de la demande de financement 

Le financement des producteurs agricoles locaux connaît généralement des difficultés d’obtention de crédit qui est strictement conditionné (telles les garanties) par les institutions financières. Pour les institutions bancaires/financières, "les événements climatiques adverses, ravageurs des plantes, maladies des animaux, chute saisonnière des prix, paraissent un peu trop élevés pour répondre durablement aux demandes de prêts/financement". La marge est donc réduite pour l’agriculteur, même si quelques rares établissements financiers essaient de faire le pas.  

Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews