Togo : calme et vigilance dans la dynamique du combat contre le terrorisme
Les populations de Gnoaga et Gouloungoussi continuent de vaquer à leurs occupations, après la mise en déroute d’un groupe de terroristes dans l’extrême Nord-est du Togo, très proche des frontières du Ghana et du Burkina Faso. Toute la zone reste quadrillée par l’armée Togolaise. La situation pourrait aboutir à l’établissement de refuges dans la région.

Plus à l’Est de la région des Savanes, les localités de Nadjagou et Kpékpakandi accueillent actuellement des centaines de réfugiés du Burkina Faso. Des familles logent actuellement plus de 600 personnes qui avaient fui les violences dans leurs localités du pays voisin, après avoir été attaquées récemment par des terroristes.
Il y a une semaine, le Ghana voisin du Togo a signalé des mouvements suspects de personnes le long d’une zone montagneuse qui borde le district de Bunkpurugu dans la région du Nord-Est et le district de Guru dans la région du Haut-Est. Lesdites localités sont situées à la lisière de la frontière Ouest avec le Togo. Les Forces de Défense et de Sécurité togolaises avaient alors engagé des opérations de contrôle de zone dans les savanes.
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Pour faire réellement faire face au fléau du terrorisme, le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana et le Togo, ont signé en septembre 2017, l'Initiative d'Accra qui a permis de mettre sur pied une opération militaire conjointe baptisée "Koundalgou". Son objectif est de renforcer la coopération en matière de sécurité et de partage de renseignements entre les pays signataires. « Koundalgou », dont la quatrième phase s'est déroulée du 21 au 27 novembre 2021 avec plus de 5 720 soldats, a permis l'arrestation de 300 suspects et la saisie d'importants stocks d'armes et de munitions.