Togo - Agroécologie : des producteurs formés aux pratiques de fabrication du compost Bokashi

Une trentaine de producteurs agricoles et de maraichers des communautés de la préfecture de la Binah disposent désormais des connaissances en fabrication du compost "bokashi". Une formation leur a été administrée à cet effet, les 04 et 05 novembre 2022.

Novembre 8, 2022 - 16:29
Novembre 9, 2022 - 13:25
 0
Togo - Agroécologie : des producteurs formés aux pratiques de fabrication du compost Bokashi
Fabrication de compost "Bokashi" en faisant fermenter le riz avec un mélange de bactéries EM1

La formation consacrée à la fabrication du comptost "Bokashi" est venue renforcer les capacités des producteurs en matière de fabrication de fertilisants organiques et la mise en place de jardins bio intensifs. Le compost bokashi à son origine au Japon où il est bien utilisé par les fermiers qui le fabriquent, en faisant fermenter du son de riz avec un mélange de bactéries appelées EM1 (Effective Micro-organisms).

Le bokashi permet d'amender le sol, et surtout de donner une composition micro-organique saine aux sols pratiquement morts. Il est souvent mélangé à des minéraux argileux (bentonite) qui régularisent l'apport de nutriments, ainsi qu'à des coquillages concassés qui règlent la vie microbiologique du sol.

Déroulement de la formation

La formation participative a amené les apprenants à s’accommoder rapidement la fabrication du compost et ont pris conscience de son importance pour leurs activités. A partir d’exercices pratiques avec des matériaux comme les crottes de mouton, l’humus, le sucre, le coupeau de bois et la poudre du charbon de bois, le son du riz et la levure du pain et l’eau, les apprenants ont pu réaliser le compost bokashi.

L'idéal était de combiner différentes sources organiques. L'expérience a démontré que c'est en mélangeant au moins trois types de matières organiques que l'on obtient les meilleurs résultats.

Les participants s’engagent à développer et vulgariser la pratique

Au nom des apprenants, le maraicher Patanata Issifou a reconnu que passer à l’agroécologie nécessite une « conscientisation de toutes les catégories socio-professionnelles, pour promouvoir des pratiques qui ne soient pas en défaveur de l’environnement ». Il a affirmé que « la formation reçue est une richesse que nous irons pratiquer et enseigner à nos camarades, producteurs-maraichers de nos localités ».

LIRE AUSSI - Togo: appel à la formation de 150 jeunes en agroécologie

Les participants ont été appuyés dans leurs tâches par le Groupe de Recherche-Action pour l’Education au Développement (GRED) qui a constaté une faible capacité de résilience des systèmes de production des communautés, face aux effets du changement climatique.

La formation des producteurs et maraichers a donc renforcé la capacité des participants sur les mesures d’adaptation de la production agricole aux changements climatiques.

Le Togo a décidé depuis de s’investir dans l’implémentation des techniques de production agroécologiques. A l’initiative de la Coordination togolaise des organisations paysannes et de producteurs agricoles (CTOP), des producteurs agricoles ont été formés dans les fermes-écoles agroécologiques promues des paysans membres du Réseau des jeunes producteurs et professionnels agricoles du Togo (REJEPPAT), et autres faitières de la CTOP implantées dans les cinq régions économiques du pays.