Monde : un premier traité pour protéger la biodiversité en haute mer

Les négociateurs de plus de 100 pays membres de l’ONU viennent de conclure un traité visant à protéger la biodiversité en haute mer, a appris Nzaranews auprès des services des Nations unies à New-York. Ce premier accord permettra de protéger la biodiversité marine et d'assurer un développement durable, selon les organisations de protection de l'environnement.

Mars 7, 2023 - 11:17
Mars 7, 2023 - 11:15
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Monde : un premier traité pour protéger la biodiversité en haute mer
Biodiversité Environnementale

L'accord est intervenu le 4 mars 2023, après plus de 15 ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles. Il est appelé à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l'humanité. 

Les délégués ont finalisé le texte, légalement contraignant, au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure, après avoir été passé au crible par les services juridiques de l'ONU.

Malgré tout, "c'est une étape majeure", a commenté Veronica Frank, de Greenpeace, soulignant qu'il faudrait toutefois prendre garde à ce que ce processus ne soit pas "une porte dérobée pour rouvrir des questions".

La haute mer commence où s'arrêtent les Zones économiques exclusives (ZEE) des États, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n'est donc sous la juridiction d'aucun État.
Même si elle représente plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.

L'équité Nord-Sud au cœur des débats

A New-York, un chapitre hautement sensible a cristallisé les tensions jusqu'à la dernière minute. C’est le principe du partage des bénéfices des ressources marines génétiques collectées en haute mer.
Les pays en développement qui n'ont pas les moyens de financer de très couteuses expéditions et recherches se sont battus pour ne pas être exclus de l'accès aux ressources marines génétiques et du partage des bénéfices anticipés de la commercialisation de ces ressources – qui n'appartiennent à personne – dont entreprises pharmaceutiques ou cosmétiques espèrent tirer des molécules miracles.

Alors le nouveau traité, quand il entrera en vigueur après avoir été formellement adopté, signé puis ratifié par suffisamment de pays, permettra de créer des aires marines protégées dans ces eaux internationales.

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Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews