Mali : la filière coton rebondit de plus belle
La récolte de coton au Mali a atteint le niveau historique de 760 000 tonnes en 2021/2022. Le pays retrouve ainsi sa place de leader sur le continent à travers cette production record que la présidence malienne a annoncé en marge de la fête du coton qui se déroulait le 19 mars à Koutiala, à 140 km au nord de Sikasso, en présence du président de la Transition, le colonel Assimi Goita. Ce stock marque un nouveau sommet pour la filière et éclipse le précédent record de 743 000 tonnes réalisé en 2017/2018.
La production record de 760 000 tonnes permet au Mali de s’enregistrer pour l’heure à la première place des producteurs de coton sur le continent africain. Le pays devance le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Selon les autorités maliennes, « cette récolte exceptionnelle est le résultat des mesures de soutien aux producteurs. En effet, le prix minimum du kilogramme de coton a été porté à 280 F CFA durant ladite saison contre 200 F CFA un an plus tôt alors que la subvention aux engrais précédemment suspendue a été de nouveau débloquée. Ces différentes dispositions ont motivé les producteurs à s’orienter vers la culture de l’or blanc et conduit à une augmentation des superficies emblavées à près de 790 000 hectares contre seulement 165 000 hectares un an plus tôt ».
Le Bénin qui est aussi un des plus grands producteurs de coton en Afrique, avait projeté d’atteindre en 2021/2022, 766 000 tonnes. Et s’il y parvient, le pays deviendrait alors le premier fournisseur du continent.
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Quel que soit le scénario final, le Mali fera à coup sûr, son entrée dans le top 3 des producteurs africains de coton, cercle duquel il avait été déclassé pour la première fois de son histoire en 2020/2021.
Le coton fournit 15 % des recettes d’exportation du Mali et représente une source de revenus pour 40 % de la population rurale.
La Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) est détenue à hauteur de 99,5 % par l’Etat malien et possède le monopole de l’égrenage et de la commercialisation du coton.
En raison des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), caractérisé par la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le Mali utilise désormais le corridor Bamako-Nouakchott pour exporter son coton.
