L’accès à l’eau, un facteur de développement socioéconomique

Mars 22, 2021 - 14:50
Novembre 19, 2021 - 11:11
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L’accès à l’eau, un facteur de développement socioéconomique

Editée depuis le 22 mars 1993 par les Nations Unies, la journée mondiale de l'eau est célébrée chaque année pour sensibiliser sur les différents enjeux liés à l’accès à l’eau et sa gestion ainsi que la préservation des ouvrages réalisés à cet effet.

Dans la droite ligne de cette célébration, le ministre en charge de l’eau et de l’hydraulique villageoise, M. Bolidja TIEM, a prononcé un message qui n’est pas passé inaperçu puisqu’il rappelle les ambitions du gouvernement en termes d’actions à mener pour parvenir à la desserte en eau dans les milieux urbains et ruraux. De plus, cette journée intervient dans un contexte mondial particulier marqué par la pandémie du COVID 19 d’où le thème : « La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger »

Dans son allocution, le ministre a rappelé les axes qui ont marqué l’année 2020 et réitéré l’engagement de son département pour une amélioration de l’approvisionnement des populations en eau potable : « L’eau est au cœur du développement durable. Le phénomène de pollution, de changement climatique associé à la mauvaise gestion de l’eau constituent des problèmes majeurs auxquels nous faisons face. Dans ce contexte, la mise en valeur et le développement de cette ressource relèvent de l’intérêt général ».

 Certes, le territoire togolais regorge par endroits de montagnes et de forêts, ce qui lui assure une pluviométrie annuelle assez appréciable et gérable. Cependant, malgré ces dispositions favorables qui lui assurent la disponibilité en ressources hydriques, le pays souffre d’un déficit de mobilisation desdites ressources et peine à satisfaire les besoins essentiels de la population. Au point où certaines régions comme celle de la Savane font quelques fois face à des pénuries saisonnières d’eau potable.

On estime aujourd’hui à 57 % le taux de desserte potentielle, mais en réalité, le pourcentage réel de la population disposant d’une source d’approvisionnement en eau potable est beaucoup plus faible. Ceci en raison, d’une part, des disparités démographiques et, d’autre part, du mauvais entretien des équipements et de la discontinuité de leur fonctionnement.

Pour pallier ce déficit, le Togo s’est inscrit depuis 2002, comme la plupart des pays en développement, dans le processus de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) censé favoriser une gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources connexes, en vue d’optimiser un bien-être économique environnemental et social. Cette souscription a été matérialisée grâce à l’appui technique du Département des Nations-Unies pour les Affaires Economiques et Sociales (ONU/DAES) et la FAO.

La feuille de route du gouvernement à l’horizon 2025 assigne au ministère de l’eau et de l’hydraulique villageoise un objectif de 85% de taux d’accès à l’eau potable au niveau national, mais le défi actuel est d’identifier et d’associer les acteurs de la société civile à cette mission. Cela aura le mérite de rendre inclusif cet objectif qui concourt, somme toute, à la lutte contre la pauvreté et au développement durable d’autant plus qu’en apportant des solutions appropriées à la desserte en eau, celle-ci devient un facteur de développement socioéconomique.

Birénam KODO Journaliste Reporter d’images, Birénam KODO est une passionnée du monde des médias. Très minutieuse, elle s’intéresse particulièrement au secteur de l’agriculture, du développement durable, des industries culturelles, et à la protection des droits des enfants.