Kenya: des intrants bio pour restaurer les sols dégradés !

Des petits producteurs kényans bénéficient d’uneformation aux bonnes pratiques de gestion des solset à l’utilisation d’intrants 100 % biologiques.

Janvier 9, 2020 - 12:40
Novembre 17, 2021 - 15:30
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Kenya: des intrants bio pour restaurer les sols dégradés !
Nzara-Sols dégradé-2

Au Kenya, des producteurs de haricots, de café, de riz, de maïs et de fruits utilisent des intrants biologiques abordables pour améliorer la santé des sols et leur résilience au changement climatique. Ces intrants sont composés de matières biodégradables, comme des extraits d’algues et de végétaux, qui contribuent à équilibrer le pH des sols, à améliorer le maintien de l’humidité des sols et à stimuler leur fertilité. Depuis 2016, plus de 20 000 agriculteurs ont suivi une formation aux bonnes pratiques de gestion des sols et à l’utilisation de ces intrants biologiques. Cette initiative a permis aux producteurs de bananes et de café de doubler leurs rendements. Les producteurs de haricots, de riz et de maïs ont enregistré une augmentation d’au moins 40 % de leurs rendements après une saison d’utilisation d’engrais biologiques. Ces intrants ont été mis au point par la start-up kényane KOFAR, en collaboration avec l’Université du Texas et des instituts de recherche kényans.

Le K-Tiba (régénérant) est un biostimulant du sol utilisé pour remédier aux effets néfastes de l’utilisation continue d’intrants chimiques et stimuler la croissance des cultures en diminuant la teneur en sodium dans la zone racinaire. Un autre produit, Tawi Plus, est un traitement foliaire qui augmente la teneur des végétaux en hydrates de carbone et améliore les rendements.

Un flacon de 120 ml de Tawi Plus coûte 1 200 KES (10,46 €). Il contient des souches de varech, une algue très riche en nutriments, ainsi que des stimulateurs de croissance et des oligoéléments essentiels spécifiques, qui améliorent la santé des végétaux et diminuent leur stress. “Ce qui me motive dans mon travail, c’est de voir que des petits exploitants qui dépendent totalement de l’agriculture peuvent améliorer leurs revenus, mais aussi de savoir que ceux qui ont utilisé nos produits peuvent consommer des aliments plus sains et plus sûrs”, explique Francescah Munyi, fondatrice de KOFAR.

L’utilisation accrue de ces intrants incite les agriculteurs à abandonner les engrais chimiques, ce qui contribue à diminuer les émissions d’oxydes nitreux, un gaz à effet de serre. “Avant, j’utilisais sept sacs d’engrais chimique par saison”, s’exclame Joseph Munene, un riziculteur. “Je n’en utilise plus qu’un aujourd’hui !” KOFAR envisage d’étendre ses formations et la vente de ses produits à tout le Kenya et à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’Est.
Source : https://cgspace.cgiar.org/