Economie : le Togo dans le top 10 des pays d’Afrique subsaharienne qui réaliseront les meilleurs taux de croissance en 2023

"L’année 2023 a démarré de façon compliquée sur le plan économique. La récession affectera un pays sur trois", avertit le Fonds monétaire international (FMI) qui annonce tout de même qu’une dizaine de pays africains, dont le Togo devrait enregistrer des taux de croissance élevés, compris entre 5,61% et 8,11%, en dépit d’une conjoncture mondiale qui demeurera difficile.

Janvier 9, 2023 - 13:20
Janvier 9, 2023 - 14:05
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Economie : le Togo dans le top 10 des pays d’Afrique subsaharienne qui réaliseront les meilleurs taux de croissance en 2023
Le Togo réalisera un taux de croissance élevé en 2023

Globalement, indique le FMI, "les pays d’Afrique subsaharienne devraient enregistrer un taux de croissance moyen de 3,7%. Mais une dizaine d’entre eux vont afficher des croissances largement supérieures à cette moyenne, malgré de nombreux facteurs défavorables marqués par la guerre russo-ukrainienne, la hausse du cours du pétrole et des produits agro-alimentaires, l’inflation galopante, les dépréciations des monnaies africaines vis-à-vis du dollar...".

Les prévisions de l’institution financière internationale relèvent que l’Afrique de l’Ouest domine le top 10 des pays d’Afrique subsaharienne qui réaliseront les meilleurs taux de croissance économique en 2023, avec 6 représentants.

Les raisons relatives aux croissances des pays

La palme devrait revenir au Sénégal avec une croissance prévisionnelle estimée à 8,11%. Outre la bonne tenue du secteur agricole, la mise en place d’infrastructures de base, la bonne croissance de l’économie sénégalaise devrait s’expliquer par le démarrage de l’exploitation et l’exportation du gaz mais aussi du pétrole. Les autorités sénégalaises tablent même sur une croissance à deux chiffres.

Le Niger arrive en deuxième place, avec une projection de croissance de 7,29%. Cette croissance devrait être tirée par la forte hausse de la production du pétrole du pays devant passer de 20.000 à 100.000 barils/jour.

La République démocratique du Congo (RDC), grâce notamment à un meilleur apport de son important secteur minier qui bénéficie de la forte demande des minerais stratégiques pour la transition énergétique (cobalt, lithium, cuivre, graphite, etc.), devrait afficher la troisième meilleure performance, en termes d’évolution du produit intérieur brut (PIB), avec une croissance de l’ordre 6,72%.  

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La croissance du Togo (6,20%), classé 7ème après le Rwanda (6,70%), la Côte-d’Ivoire (6,45%) et le Bénin (6,23%), est portée par la mise en œuvre des projets inscrits dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025. La relance de l’activité économique du pays, marquée par la poursuite des grands travaux de développement inscrits dans la feuille de route gouvernementale, devrait se consolider à moyen terme, avec un taux de croissance réel du Produit Intérieur Brut qui devrait s’établir à 6,50 %, selon les prévisions de la Direction Générale des Etudes et Analyses Economiques (DGEAE) de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA).

Les conditions extra-économiques pourraient influencer les données

Les prévisions ci-dessus évoquées sont susceptibles d’évoluer fortement, car elles se basent sur un certain nombre de facteurs sur lesquels les pays africains ont peu de contrôle. Parmi ceux-ci figurent l’évolution de la crise Russie-Ukraine durant les mois à venir et son impact sur les cours du pétrole, des produits agricoles (blé, oléagineux…), des engrais, celle de la pandémie du Covid-19 avec le nouveau variant Covid-Omicron XBB, l’inflation importée, le ralentissement de la demande mondiale adressée aux pays africains, etc.

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Pour Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, l'année qui vient de s'ouvrir sera "plus difficile" que celle qui s'est terminée. "Les Etats-Unis pourraient éviter la récession, mais la moitié de l'Union européenne sera en récession", selon elle, soulignant qu’avec le bond du Covid en Chine, les deux prochains mois seront "difficiles".

Au regard de ces théoriques économiques, la croissance mondiale est très incertaine en 2023.

Jacques Sourou DOUTI Journaliste, Consultant en communication pour le développement | Directeur de publication de Nzaranews