COP27 : l'ONU exhorte le monde à agir, d’anciens chefs d’État africains se mobilisent
La 27ème conférence des Nations Unies sur le changement climatique aura lieu du 06 au 18 novembre 2022, à Charm-el-Cheikh, en Egypte. Des chefs d’Etat et de gouvernement participeront à ce sommet sur la mise en œuvre des mesures climatiques. A cet effet, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, exhorte le monde à "agir, afin de prévenir des catastrophes climatiques et sauver l'espèce humaine". Quatre anciens chefs d’État africains veulent des actions urgentes en faveur de la conservation de la biodiversité sur le continent.

A quelques jours du début du sommet de Charm-el-Cheikh, le secrétaire général de l'ONU rappelle que « les impacts du climat à travers le monde sont immenses" ; il s'agit pour nous d'une question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd'hui et pour notre survie demain ». Antonio Guterres a attiré l’attention de l’opinion à travers de récentes situations/catastrophes qui ont compliqué la vie des citoyens de pays, sur la planète.
« Un tiers du Pakistan a été inondé. L'été en Europe fut le plus chaud en 500 ans. Les Philippines ont été frappées. La totalité de Cuba est dans le noir. Et aux Etats-Unis, l’ouragan Ian a brutalement rappelé qu'aucun pays, qu'aucune économie n'étaient préservés de la crise climatique », a énuméré le chef de l'ONU.
Un "impératif moral"
Dans sa conclusion, le secrétaire général des Nations Unies a prévenu que « tout échec à agir sur les pertes et les destructions provoquées par les catastrophes climatiques conduiront à davantage de perte de confiance et de dégâts climatiques ». Il a donc exhorté la COP27 à l'action, relevant que « c'est un impératif moral » pendant que le changement climatique ne cesse de progresser de façon exponentielle.
Lors de la réunion préparatoire de la COP27 à Kinshasa, la cheffe d’ONU Climat, Mme Espinosa avait déclaré que « les pays peuvent et doivent faire mieux », lorsqu’elle s’est référée à la conclusion de la COP26 à Glasgow en novembre 2021, qui a vu les détails opérationnels de l'Accord de Paris de 2015 finalisés avec succès, ouvrant la voie à sa mise en œuvre. Mais elle s’était interrogée sur les progrès réalisés.
L'Accord de Paris sur le changement climatique de 2015 vise à maintenir l'augmentation moyenne de la température mondiale au cours de ce siècle bien en dessous de 2 degrés Celsius, et à stimuler les efforts pour limiter la hausse de température à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels.
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Le défi et l’urgence dans la biodiversité en Afrique ?
« La biodiversité est à risque, et se perd à un rythme sans précédent », observent de leurs côté les anciens présidents Mahamadou Issoufou du Niger, Festus Mogae, du Botswana, Ellen Johnson Sirleaf, du Libéria et Haile-mariam Desalegn Boshe d’Éthiopie. Selon eux, l’Afrique demeure l’une des régions les plus riches de la planète, fournissant des écosystèmes essentiels et agissant comme garde-fou contre le changement climatique.
Afin d’enrayer le désastre environnemental auquel l’Afrique est confrontée, les anciens dirigeants proposent des dispositions pour parer à la perte de la biodiversité, soulignant « la mise en place urgente de mesures de conservation efficaces, pour la soulager de l’immense pression exercée par la grave dégradation qu’elle subit actuellement ». Pour eux, il faut « protéger la biodiversité, pour pérenniser les acquis actuels du continent en matière de développement ».
Pour une transition énergétique juste et équitable
Tout exprimant leur attachement à l’Accord de Paris sur le climat, les anciens présidents cités plus haut, souhaitent une transition énergétique juste et équitable, estimant légitime que l’Afrique, le continent le moins pollueur et le plus en retard dans le processus d’industrialisation, exploite ses ressources disponibles, pour disposer d’une base énergétique bénéfique à la compétitivité de son économie, et à l’accès universel à l’électricité dont six cent (600) millions d’Africains sont toujours dépourvus.