Bénin : un journaliste devenu berger

Un jeune journaliste formé à l’Université d’Abomey-Calavi, après plusieurs années de travail dans plusieurs services dont une radio locale, s’est finalement lancé dans les services d’élevage de bovins, ovins et caprins.

Juin 14, 2022 - 10:39
Juin 14, 2022 - 10:57
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Bénin : un journaliste devenu berger
Un jeune berger (image illustrative)

Âgé de 26 ans, Aboubacar Adam a fondé en 2019 l’entreprise ‘Le Troupeau moderne de Bétail’. C’est une ferme basée dans le département des Collines au Bénin qui offre des services d’élevage pour des personnes qui possèdent un ou plusieurs troupeaux, mais ne peuvent ou ne savent pas comment s’y prendre.

Le jeune à travers sont activité s’occupe ainsi des animaux qui lui sont remis dès leur arrivée dans sa ferme. Son objectif est d’assurer le suivi, l’entretien, et faire des rapports d’évolution de ces animaux à leurs propriétaires. Il reçoit en échange une énumération fixée par un contrat.

Cette activité agropastorale semble courante en Afrique où dans plusieurs villages, des troupeaux de bœufs, vaches ou moutons sont guidés sur des kilomètres par des bergers.

Ingénieux et créatif, l’activité du jeune Adam ne se résume pas à cela. Il n’amène pas les animaux sur de longues distances de pâturage. Il les garde dans un endroit fixe et détient une fiche technique sur chaque animal dans sa ferme. Cette fiche lui permet de reconnaître la bête et les détails sur son propriétaire.

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Tout au long du mois, il remplit les informations utiles sur les caractères physique de l’animal, son développement, et les anomalies remarquées.

L’entrepreneur envoie chaque fin de mois cette fiche technique à ses clients avec les images de leurs troupeaux.

En dépit des difficultés rencontrés, notamment l’insécurité en raison des voleurs de bétail, il a su en trois ans d’activité, gagné à ce jour un centaine de contrats.

La garde et l’entretien du bétail s’avère être une activité lucrative. Pour chaque animal gardé, l’entrepreneur explique qu’il reçoit 2 500 F CFA (3.98 dollars) par mois et plus de 5000 F CFA (7.96$) par an pour les frais sanitaires. Avec une centaine d’animaux sous a garde, on peut estimer que son chiffre d’affaires annuel atteint les 3.5 millions de F CFA (soit 5568,73$).

Cette initiative est une preuve de plus que l’entrepreneuriat est bien possible même sans capital pour ce lancer. Aboubacar Adam envisage étendre au fil du temps, son entreprise à d’autres localités du pays.

Source: Agence ecofin

Elom SOGBALI Linguistique, journaliste et animatrice