Agriculture africaine : relever de défi futur de la sécurité alimentaire

Selon la Banque mondiale, d’ici 2050 la population mondiale devrait doubler. La demande alimentaire aussi devrait croître de 55% d’ici 2030. En Afrique où 85% de la nourriture est à l’heure actuelle importée (selon la CNUCED), la question de la sécurité alimentaire demeure l’enjeu de taille en ce moment.

Juin 13, 2022 - 11:55
Juin 13, 2022 - 11:56
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Agriculture africaine : relever de défi futur de la sécurité alimentaire
Une productrice (copyright au propriétaire)

En dépit de la rapide expansion du secteur agricole du continent (croissance annuelle moyenne de 4.3% depuis 2000), l’Afrique sera confronté à la demande croissante en nourriture que même la mise en valeur des nombreuses terres arabes non cultivées ne suffira pas à solutionner la question.

C’est le constat du conseil Oxford business (OBG) et l’OCP qui dans un nouveau rapport sur l’agriculture africaine qui vient d’être publié, proposent des solutions pour son adaptation aux grands enjeux de demain.

Le présent rapport explore les diverses pistes et solutions concrète qui s’offrent pour répondre aux besoins alimentaires de la population, tout en inscrivant le secteur dans un développement durable et adapté aux changements climatiques.

Ainsi, selon le rapport, l’augmentation de la production ne saura se faire sans une augmentation de la productivité. D’où la nécessité du recours à des pratiques d’économie circulaire, telles que la conversion des déchets organiques en intrants productifs, le recyclage de l’eau, les pratiques agricoles adaptées au changement climatique.

Il souligne également que le renforcement de la productivité et l’augmentation des revenus pour les petits exploitants, qui produisent 80% des denrées en Afrique subsaharienne, nécessitent une plus grande utilisation des technologies alimentaires par des énergies renouvelables et un soutien accru aux institutions qui les génèrent, notamment les systèmes de recherche, de développement et d’ingénierie, déplorant le manque de financements actuellement disponibles pour ces écosystèmes.

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Ce rapport note aussi que l’augmentation de la productivité va également dans le sens de la préservation des écosystèmes et de la biodiversité.

Dans cette même lignée, il souligne que l’Afrique a le potentiel de nourrir la population mondiale dans les années à venir si les terres sont exploitées de manière durable en abordant également des problèmes tels que la déforestation et l’utilisation inefficaces des engrais.

Selon le rapport, cela passerait par l’adoption d’un modèle économique vert, qui se caractérise par une faible émission de carbone, une utilisation efficace des ressources et l’inclusion sociale.

Pour Karine Loehman, directrice générale d’OBG pour l’Afrique, cette parution est un document complexe pour l’Agriculture africaine. ‘un éventail de solutions existent pour permettre à l’agriculture africaine sa nécessaire adaptation face aux défis alimentaire, économique et climatique.’ A-t-elle souligné.

Ce rapport fait partie d’une série d’études sur mesure qu’OBG produit actuellement avec ses partenaires.

Source VivAfrik

Elom SOGBALI Linguistique, journaliste et animatrice